Environ 50.000 manifestants se sont rassemblés mardi sur la place Tahrir, au centre du Caire, sous le slogan "Sauvons notre patrie!", rapporte un correspondant de RIA Novosti sur place.
Les manifestants brandissent des drapeaux égyptiens et scandent des slogans en faveur de la formation d'un gouvernement de "salut national" et du départ des militaires. Ils ont brûlé un épouvantail représentant le régime militaire au pouvoir et rendu hommage à un manifestant tué lors d'affrontements.
"Les militaires doivent quitter le pouvoir. Moubarak ou Tantaoui, nous en avons assez! Nous souhaitons des changements dans la vie", a déclaré un manifestant.
Il s'agit d'une manifestation pacifique et apolitique, affirment ses organisateurs, qui ont interdit de scander des slogans politiques ou religieux. Un positionnement qui a même provoqué des heurts entre les jeunes révolutionnaires et un groupe d'islamistes mardi matin près de la place Tahrir.
Toutefois, la police se défend toujours contre des manifestants assiégeant le ministère égyptien de l'Intérieur, à une centaine de mètres de la place Tahrir. Les policiers utilisent des gaz lacrymogènes. Selon les témoins oculaires, ces affrontements ont déjà fait deux morts et plusieurs dizaines de blessés.
Le 19 novembre, de violents affrontements entre la police et les manifestants ont éclaté au Caire, à quelques jours des élections législatives fixées au 28 novembre. D'après le ministère égyptien de la Santé, au moins 28 personnes ont été tuées ces derniers jours. Les manifestants réclament le départ du cabinet des ministres ainsi que du Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février 2011.