Des manifestants continuent d'affluer place Tahrir, au centre du Caire, où se tient mercredi une nouvelle journée d'action baptisée "Sauvons la patrie", rapporte un reporter d'Anba Moscow sur place.
L'ambiance générale du rassemblement populaire organisé par 38 partis et mouvements politiques rappelle étrangement celle du 25 janvier 2011, sauf qu'on peut lire aujourd'hui sur les banderoles des appels au départ du Conseil suprême et à l'exécution de son chef, le maréchal Mohamed Hussein Tantawi.
La police a répliqué avec du gaz lacrymogène et des tirs de balles de caoutchouc.
D'après une source médicale ayant requis l'anonymat, de nombreux manifestants ont été touchés aux yeux par des balles, et d'autres souffrent de multiples fractures. Le gaz dont se servent les forces de l'ordre est périmé depuis 1996 et représente un risque pour la vie des émeutiers.
Le 19 novembre, de violents affrontements entre la police et les manifestants ont éclaté au Caire. D'après différentes sources, entre 24 et 35 personnes ont été tuées, et près de 2.000 autres ont été blessées. Les autorités sont impuissantes à mettre fin aux troubles, à quelques jours des élections législatives fixées au 28 novembre. Les activistes promettent de ne pas quitter la place tant que l'ensemble de leurs revendications ne seront pas satisfaites.