La création des lanceurs spatiaux constitue la prochaine étape de la coopération russo-française dans les hautes technologies, a déclaré vendredi à Moscou le premier ministre russe Vladimir Poutine après la signature d'un programme russo-français de partenariat pour la modernisation.
"La création d'un nouveau lanceur spatial prometteur sera notre prochaine démarche commune. Les chercheurs et ingénieurs des deux pays coopèrent déjà dans le cadre du projet Oural", a indiqué le premier ministre à l'issue d'une réunion de la commission intergouvernementale pour la coopération.
Selon le président de l'Agence spatiale européenne (ESA) Yannick d'Escatha, le projet Oural s'inscrit dans le programme de création d'un nouveau lanceur qui devrait succéder à Ariane 5 et au Soyouz à l'horizon 2020-2030. Le projet Oural consiste à comparer différents concepts de futurs lanceurs - réutilisables ou non.
Les chercheurs doivent notamment décider si les moteurs des futurs lanceurs fonctionneront à base d'hydrogène, de kérosène ou de méthane. Ce choix déterminera les caractéristiques techniques et l'apparence des lanceurs Oural.
M.Poutine a salué le premier tir d'un lanceur russe Soyouz-ST effectué le 21 octobre depuis le site spatial de Kourou, en Guyane française. Le Soyouz-ST a mis en orbite deux satellites de navigation européens Galileo. La constellation Galileo comprendra à terme 30 satellites. Deux autres satellites viendront le compléter en 2012.
Conformément au contrat signé par l'ESA et l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos), six autres tirs de Soyouz-ST russes sont programmés à Kourou. Ils permettront de placer en orbite douze engins spatiaux.