Cette année, la délégation, conduite par Eckhard Cordes, est composée des patrons de 20 grandes et moyennes entreprises allemandes, qui représentent un chiffre d’affaires de 240 milliards d’euros. A l’ordre du jour figurent l’aménagement d’une zone de libre échange avec la Russie, l’annulation du régime des visas avec les pays de Schengen et la discussion du troisième paquet énergétique de l’Union européenne.
Cette rencontre est organisée à l’occasion de l’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Selon le président du comité allemand, elle doit être suivie de la création d’une zone de libre échange entre la Russie et l’Europe. Les rapports entre l’Union européenne et l’Association européenne de libre échange, comprenant actuellement la Norvège, la Suisse, le Lichtenstein et l’Islande, peuvent servir d’exemple pour une telle coopération. C'est une démarche logique qui aboutira vers la création d’une Union Eurasiatique, de Lisbonne à Vladivostok, capable de jouer le rôle de maillon entre l’UE et les marchés asiatiques. «Dans tous les cas, nous devons surmonter la division de l’Europe en deux blocs économiques avec des standards différents. Ainsi, les Européens pourront affermir leurs positions dans le contexte d’une concurrence globale», a indiqué Cordes à la veille de la rencontre avec le Premier ministre russe.
Le Comité allemand chargé des relations économiques avec les pays de l'Europe de l’Est va continuer à préconiser la suppression du régime des visas entre la Russie et l’UE, a assuré Eckhard Cordes. Cette démarche ne peut qu'avoir un effet bénéfique sur les rapports économiques, car la libre circulation facilitera considérablement les contacts directs entre les hommes d’affaires des deux pays.