L’ultimatum, que la Ligue Arabe a présenté au président de Syrie Bachar al-Assad, expire mercredi. Soit son gouvernement applique tous les points du plan, approuvé par la Ligue Arabe, soit le pays sera dans l’isolement diplomatique et fera objet des sanctions économiques et politiques.
Conformément à ce plan, les autorités syriennes doivent arrêter de recourir à la force lors des troubles dans les rues, libérer toutes les personnes emprisonnées et se mettre à la table des négociations avec l’opposition, qui réclame le départ de Bachar al-Assad. La délégation syrienne a été écartée des activités de la Ligue Arabe. En réaction à cela, des foules de manifestants ont attaqué les ambassades des pays qui ont soutenu la décision de la Ligue Arabe. Damas a par ailleurs refusé de prendre part mercredi à une réunion urgente des ministres des Affaires étrangères de la Ligue Arabe à Rabat, la capitale du Maroc, où les représentants du pays ont été spécialement invités. Pour le moment on ignore quelle sera la réaction de la Ligue Arabe à cette démarche. Il faut sans doute s’attendre à des déclarations très dures.
Les troubles continuent
Les actions antigouvernementales en Syrie continuent déjà pendant six mois. Selon la version des autorités syriennes, les initiateurs de ces troubles, ce sont les provocations des extrémistes bien préparés à l’étranger. Leur objectif est de déséquilibrer la situation dans le pays. Pour cette raison pour les réprimer on fait appel à l’armée. A la fois Bachar al-Assad a entrepris une série de démarches de compromis, que l’opposition considère cependant insuffisantes.
«L’opposition est déterminée à monter contre Bachar al-Assad. Et pourtant il a accepté un grand nombre de concessions en levant l'état d’urgence a été levé, et en annulant le pluralisme politique. Ils auraient pu entamer le dialogue à partir de ce qui a été obtenu. Mais pour eux, Bachar al-Assad doit partir, et cela signifie qu'il doit être physiquement éliminé», explique l’orientaliste Véniamine Popov.
Les analystes considèrent que Bachar al-Assad devrait démontrer son intérêt pour les efforts de médiation des pays arabes. Autrement, la Syrie est vouée à l’isolement dans le monde arabe. Cela peut avoir des conséquences imprévisibles sur son avenir.