La Russie doit apporter sa contribution aux efforts internationaux visant à stopper les massacres de civils en Syrie, a annoncé lundi le président du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, sur le point de se rendre à Moscou à la tête d'une délégation d'opposants.
"Protéger les civils contre les assassinats quotidiens est, sans aucun doute, un objectif national et un devoir moral. Tous les pays doivent y apporter leur contribution, en premier lieu la Russie qui a violemment critiqué les massacres de civils et a appelé le régime syrien à cesser les violences", a-t-il déclaré dans une interview à l'hebdomadaire arabophone Anba Moscou paraissant dans la capitale russe.
Selon le président du CNS, la Ligue arabe et les Nations unies doivent envoyer des observateurs chargés de démasquer les organisateurs des actes de violence.
"Je ne comprends pas les raisons pour lesquelles le gouvernement syrien refuse d'accueillir ces représentants de la communauté internationale", a-t-il indiqué.
D'après M. Ghalioun, cette position des autorités de Damas est d'autant plus incompréhensible qu'elles évoquent sans cesse de la "présence de bandes criminelles incontrôlables dans le pays".
L'opposition extérieure syrienne invite la Russie à "prendre part à la protection des civils, aussi bien en envoyant des observateurs et des journalistes qu'en coopérant avec les organisations de défense des droits de l'Homme", a affirmé le leader du CNS.
Il a toutefois souligné que leurs activités "devaient rester sous le contrôle du Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, du Croissant-Rouge et d'autres autorités juridiques internationales".
Samedi dernier, la Ligue arabe a suspendu la participation de la Syrie à cette organisation régionale en réaction à l'emploi de blindés pour disperser les manifestations dirigées contre le régime en place à Damas.
Le Conseil national syrien est une coalition entre les différentes forces de l’opposition syrienne. Aussi bien les forces laïques que les forces islamistes, comme les Frères musulmans et les islamistes indépendants, et les représentants des jeunes de la révolution, ce qu’on appelle les comités de coordination de la révolution. Le CNS a été créé pour donner à ce mouvement politique une adresse unique puisqu’il y a encore des forces qui sont en dehors.
