Après avoir passé 309 jours à 35 mètres au-dessus du sol, au sommet d'une grue dans le port de Busan, la militante syndicale sud-coréenne Kim Jin-suk est descendue jeudi de sa tribune insolite. Elle a obtenu gain de cause: les chantiers navals de Busan réintégrerons d'ici un an 94 employés licenciés.
Kim est resté plus de 10 mois dans la cabine de la grue. Elles a affronté les rigueurs du climat, tempêtes de neige, fortes chaleurs et même un typhon et la solitude, fêtant seule son anniversaire.
Des milliers de sympathisants avaient participé ces derniers mois à des rassemblements de soutien au pied de la grue n° 85 des chantiers navals de Busan, dans le sud du pays, et Kim avait reçu l'appui du principal parti d'opposition.
En touchant le sol, elle s'est exclamé: «C'est la première fois depuis 309 jours que je vois quelqu'un d'aussi près».
Des policiers l'ont conduite à l'hôpital pour y subir des examens mais ont ajouté qu'elle aurait des comptes à rendre à la justice pour entrave à la liberté du travail et d'autres délits sociaux.
La direction des chantiers navals et les syndicats de la société Hanjin Heavy Industries & Construction ont approuvé un accord qui met fin à onze mois de conflit déclenché par des licenciements massifs.