Le danger d'attaquer l'Iran

Le danger d'attaquer l'Iran
Le danger d'attaquer l'Iran - Sputnik Afrique
S'abonner
Les projets d’attaques contre l’Iran sont inadmissibles. Et même l'hypothèse d'une intervention est dangereuses, a indiqué à Voix de la Russie le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.

Certaines données du compte rendu de l’AIEA concernant le programme nucléaire iranien étaient connues avant sa publication officielle. Il était notamment indiqué que l’Iran procédait avant 2003 aux développements en vue de fabriquer les armes nucléaires. Le président d’Israël Shimon Peres a déclaré tout de suite que «Tel-Aviv envisage de porter un coup sur les installations nucléaires iraniennes plutôt que de faire appel aux moyens diplomatiques». La Russie décline une telle attitude.

«L’emploi de la force ne peut être autorisé que par le Conseil de sécurité de l’ONU, ou l’article 51 de la Charte de l’ONU - l'autodéfense», précise le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch. «A notre avis, ce scénario cauchemardesque est inconcevable. L’emploi de la force pour régler le problème iranien viole les normes du droit international et risque d'avoir des conséquences à l’échelle régionale et globale».   

L'isolement de l'Iran n'est pas une solution        

«L’isolement de l’Iran ne contribuerait pas non plus à régler le problème. Le ministère français des Affaires étrangères a proposé de convoquer une séance du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée au programme nucléaire iranien en appelant aux sanctions dures à l’égard de Téhéran. De telles sanctions ne s’avèreront pas payantes», précise Alexandre Loukachevitch.   

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, c’est l’interprétation des données qui compte.

«De multiples questions subsistent : pourquoi le directeur général de l’AIEA constate la composante militaire dans le programme nucléaire iranien ? Il existe d’autres questions sur la base desquelles le secrétariat de l’AIEA accuse sans ambages l’administration iranienne de projets militaires dans le cadre de son programme nucléaire. Comment a été vérifiée l’authenticité de ces données?», s'interroge Loukachevitch.

«Plusieurs pays occidentaux se sont intéressés au fait que l’Iran s’était initié aux secrets de la fabrication des armes nucléaires grâce aux chercheurs russes. Les médias publient cette information en passant sous silence les explications que l’AIEA a données depuis longtemps à la Russie.  

La fuite d’information donne matière à réflexion : l’AIEA, parvient-elle à garder les secrets qui lui sont confiés ? Ce qui s’est produit est loin de contribuer à régler le problème iranien», estime le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала