Nucléaire iranien: discussions autour d'une initiative russe

Lors de sa visite en Russie, le secrétaire adjoint du Conseil suprême de sécurité nationale iranienne (CSSN), Ali Bagheri, a examiné avec des diplomates russes une initiative de Moscou visant à régler progressivement le problème nucléaire iranien.

"Nous avons évoqué avec des responsables russes un projet proposé par Moscou. Nous avons convenu d'étudier cette initiative plus en détail. Nous allons poursuivre ce travail", a déclaré jeudi M. Bagheri lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

En juillet dernier, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait proposé de régler le problème iranien par étapes. Cette initiative, baptisée "plan Lavrov", avait pour but de sortir de l'impasse les négociations entre Téhéran et les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Allemagne). Le plan prévoyait notamment un adoucissement progressif des sanctions imposées à l'Iran en échange de sa coopération plus active avec l'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA).

Les médias internationaux ont publié mercredi des extraits du rapport de l'AIEA consacré à l'état actuel du programme nucléaire iranien. Ces publications ont immédiatement poussé les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne à déclarer qu'il fallait durcir les sanctions contre l'Iran.

M. Bagheri a souligné à cette occasion que les recherches nucléaires iraniennes étaient conformes aux statuts de l'AIEA.

Les Etats-Unis et certains autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.