Une nouvelle tentative de convoquer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad au parlement pour s'expliquer sur des irrégularités et délits qui lui sont imputés a échoué, rapportent mercredi les médias internationaux, se référant à un député.
Pour la convocation du président au parlement, il fallait qu'au moins 73 des 290 députés, soit un quart des parlementaires, signent une pétition réclamant qu'il soit interrogé et qu'aucun d'entre eux ne revienne sur sa décision pendant un mois.
Selon Mohammad Hossein Farhangi, député pro-présidentiel, le nombre requis de signatures a été recueilli dimanche dernier, mais mercredi trois parlementaires ont retiré leurs signatures. Le député conservateur Ali Motahari, figurant parmi les organisateurs de la pétition, a dénoncé des pressions exercées sur ces trois députés, mais le président du parlement Ali Larijani a rejeté ces accusations.
Ces derniers mois, le président Ahmadinejad fait l'objet d'attaques croissantes de la part des conservateurs et des religieux qui l'ont mis au pouvoir. Il se trouve notamment en difficulté à la suite d'une affaire de fraude de 2,6 milliards de dollars impliquant son ministre de l'Economie, Shamseddin Hosseini. Les détracteurs du président iranien lui reprochent également sa ligne d'affaiblissement du rôle des religieux dans la vie politique du pays. Ils souhaitent également interroger M.Ahmadinejad sur ses éventuelles divergences avec le Leader Suprême Ayatollah Ali Khamenei.
Des députés hostiles au président ont tenté à plusieurs reprises, sans succès, de le convoquer formellement devant le parlement.