La Palestine adhère à l'UNESCO, mais poursuivra le dialogue avec Israël (Moscou)

Ni l'adhésion de l'Autorité palestinienne à l'UNESCO ni sa demande d'adhésion à l'Onu ne sont une alternative au dialogue palestino-israélien sans lequel la création d'un vrai Etat palestinien est impossible, a déclaré lundi à Paris Guennadi Gatilov, chef adjoint de la diplomatie russe.

"Nous constatons avec satisfaction que les représentants palestiniens estiment que leurs démarches auprès de l'Onu et d'autres structures internationales ne représentent pas d'alternative à un règlement négocié avec Israël", a indiqué M.Gatilov à l'issue du vote au siège de l'UNESCO sur l'adhésion de la Palestine.

Selon le diplomate, "c'est un point fondamental, car c'est seulement par le biais de négociations qu'un vrai Etat palestinien indépendant pourrait apparaître" qui coexistera en paix avec Israël.

Lundi 31 octobre, l'Autorité palestinienne a été admise à l'UNESCO comme Etat membre à part entière, par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre.

Le 23 septembre dernier, le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déposé une demande d'adhésion à l'Onu. Israël et plusieurs autres pays ont estimé que la démarche unilatérale des Palestiniens risquait de compromettre les efforts de paix au Proche-Orient au moment où les négociations directes arabo-israéliennes sont suspendues.

Les Palestiniens refusent de reprendre les négociations directes avec Israël tant que ce dernier n'acceptera pas le principe de la coexistence de deux Etats - israélien et palestinien - dans les frontières d'avant 1967. Il exige également que l'Etat hébreu cesse la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

Israël exclut pour sa part tout retour aux frontières d'avant la guerre des Six Jours et refuse de partager Jérusalem avec les Palestiniens, en le considérant comme la capitale éternelle et indivisible de l'Etat hébreu.