La Cour pénale internationale (CPI) dispose de "preuves substantielles" de l'implication de Seif al-Islam, fils du feu colonel Kadhafi, dans les attaques contre les civils libyens et dans l'embauche de mercenaires étrangers, a déclaré le procureur de la CPI Louis Moreno Ocampo, cité dimanche par les médias occidentaux.
"Nous avons un témoin qui a expliqué comment Seif avait été impliqué dans la planification d'attaques contre les civils, ainsi que dans l'embauche de mercenaires étrangers, leur transport et leur financement", a indiqué le procureur.
Selon lui, la CPI dispose de plusieurs témoins et non plus d'un seul.
M. Moreno-Ocampo avait auparavant affirmé que des mercenaires inconnus avaient invité Seïf al-Islam à se réfugier dans un pays africain qui ne coopérait pas avec la CPI. Selon toute vraisemblance, il s'agit du Zimbabwe.
D'après le Conseil national de transition (CNT), Seïf al-Islam aurait fui la Lybie pour le Niger.
Le 27 juin, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre Mouammar Kadhafi, son fils Seïf al-Islam et le chef des services secrets militaires Abdallah Al-Senoussi soupçonnés d'avoir commis une série de crimes, notamment des crimes contre l'humanité.