Ce mercredi à Bruxelles s’est tenu un sommet réunissant les chefs des pays de l’union Européenne, à l’ordre du jour la recherche de solutions pour sortir de la crise de l’Euro. Pour connaître les enjeux majeurs de cette réunion avant que les conclusions ne soient tirées nous avons demandé plus de précisions au porte parole du ministère des affaires étrangères Bernard Valero :
Quels sont les enjeux du sommet de cette semaine ?
C’est de donner un coup d’arrêt à la dégradation de la situation financière de la zone Euro. Qui est considérablement affaiblie par le cas de la Grèce et qui est sérieusement menacée par un éventuel effet domino si on ne prend pas un certain nombre de mesures. D’abord trouver les bonnes formules, pour régler le problème grecque, premièrement et deuxièmement lancer un processus de réformes structurelles de la gouvernance de la zone Euro et puis enfin associer d’avantage les banques à la solution et la correction de la situation actuelle. Donc c’est un défi qui est très important et il est d’autant plus important et difficile, que les 17 pays de la zone Euro n’ont pas tous les mêmes règles fiscales, financières, bancaires etc. Ce qui évidemment complique beaucoup l’exercice et ce qui aussi évidemment commence à faire réfléchir sur la manière dont on pourrait introduire un jour d’avantage de fédéralisme dans la gouvernance de la zone Euro.
Cette crise de la Grèce elle ne peut pas se propager sur d’autres pays ?
Absolument, c’est ce que je disais avec la référence à l’effet domino. Il est important de régler le problème grecque parce que d’abord il faut sauver la grèce évidemment on ne peut pas la laisser tomber parce que l’un des principes européens c’est la solidarité entre ses membres, mais l’autre raison pour laquelle il faut absolument sauver la Grèce, c’est pour éviter qu’il y a un effet de contagion ou de contamination sur d’autres économies, d’autres pays de la zone Euro, ce qui rend d’autant plus important le sauvetage de la Grèce, parce qu’il ne s’agit pas simplement de la Grèce, il s’agit véritablement de l’ensemble de la zone Euro.
Les réunions se multiplient, mais on a l’impression que rien ne se débloque ?
Vous savez, ça c’est un grand principe de l’union européenne, vous savez depuis 60 ans les européens fonctionnent comme ça. C’est à la fois inévitable, parce que il y a 27 membres et c’est à la fois inévitable aussi parce que la construction européenne c’est quelque chose d’absolument unique dans l’histoire de notre monde, c’est une expérience, qui présente la caractéristique de n’avoir aucun équivalent historique, donc ce n’est pas facile, il faut mettre tout le monde d’accord, il faut à chaque fois faire preuve d’imagination, de courage, de détermination et en tout cas c’est ce à quoi la France s’emploi avec une énergie sans faille.