Avenir de la Libye

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La Libye est maintenant complétement libérée de la dictature, mais maintenant que le conflit à l’intérieure du pays est apaisé plusieurs questions remontent sur la manière d’intervention des forces internationales.

La Libye est maintenant complétement libérée de la dictature, mais maintenant que le conflit à l’intérieure du pays est apaisé plusieurs questions remontent sur la manière d’intervention des forces internationales. Nous avons demandé à Monsieur Bernard Valero porte parole du Ministère des affaires étrangères de nous éclairer sur cette question et de nous expliquer quel processus est enclenché dans ce pays pour arriver à une démocratisation :

Faut-il s’inquiéter de la Charia en Libye ?

Nous avons entendu effectivement des déclarations de certains dirigeants du conseil national de transition, je crois qu’il faut éviter plusieurs pièges. D’abord le piège de la diabolisation de ce qui pratiquent la religion musulmane, premièrement. Deuxièmement il faut également éviter le piège qui consiste à dire entre une dictature de type Kadhafi et un régime islamiste, il n’y a pas d’autres options. Eh bien nous, nous pensons qu’il y a d’autres options et en particulier l’option démocratique et c’est ce sur quoi il faut insister. D’autre part je crois qu’il est important de garder à l’esprit qu’au delà de ces déclarations des uns et des autres au final c’est le peuple libyen qui devra se prononcer, c’est le peuple libyen qui sera consulté par élection pour élire sa future assemblé constituante et nous n’avons pas le droit de nous prononcer à la place des libyens, ils viennent de retrouver enfin la liberté, ils sont libres de leurs choix  et ce sont eux qui doivent s’exprimer.

Bien entendu sur les questions de droits de l’homme, nous continueront à être très vigilants, sur le respect des droits de l’homme en général, sur le respect plus particulièrement du principe de l’égalité homme-femme ou du principe du respect de la diversité culturelle ou de la diversité religieuse, ça c’est quelque chose qui est très important parce que ce sont des valeurs au quelles nous ici en France, en Europe nous sommes particulièrement attachés. Et puis finalement ça forme un peu toutes ces valeurs pour les quelles les libyens eux mêmes se sont battus pendant des mois pour se débarrasser de Kadhafi. Ca serait un peu paradoxale que du jour en lendemain, ils oublient ce pourquoi ils ont demandé leur liberté.

Donc éviter les pièges de la diabolisation de l’islam,  éviter le piège de la seule alternative entre la dictature ou un régime islamiste, il y a d’autres possibilités et puis naturellement rester très vigilent sur les questions de principe et le respect des droits de l’homme.

On sera très très vigilants sur le respect de ces principes là. Aujourd’hui on ne peut pas dire de choses définitives sur une situation qui par définition est transitoire. Il y a des valeurs qui sont importantes qui sont en jeu et nous espérons bien qu’elles seront respectées.

Par rapport aux critiques notamment la Russie, qui parle de livraisons d’armes ?

Je dois rappeler d’abord, que l’intervention de l’Otan n’a été d’abord possible que grâce à une résolution des nations unies et d’autre part elle s’est déroulée dans le cadre strict du respect de cette résolution des nations unies et qu’enfin elle a été motivée par l’urgence, l’urgence qui s’imposait devant les risques de massacre de la population par Kadhafi. Et nous n’avons pas bougés d’un centimètre sur cette position et sur le respect de cette position. S’agissant de rumeurs sur les ventes d’armes, d’abord je les démens avec la plus grande énergie, pour plusieurs raisons. D’abord parce que nous n’avons pas l’habitude de vendre des armes à des belligérants lorsque il y a une situation de conflit quelque part. Deuxièmement, si il y a un pays où véritablement il n’y a pas besoin d’armes c’est en Libye, vous savez qu’il y a des arsenaux d’armes absolument gigantesques en Libye, parce que Monsieur Kadhafi entre autres défauts avait la fâcheuse habitude de constituer des réserves absolument gigantesques d’armements et donc il n’y avait effectivement pas besoin de livrer des armes aux Libyens au cours des derniers mois.
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