La Russie et la Chine contrôleront ensemble la situation écologique dans le bassin du fleuve transfrontalier Amour en 2012, conformément à une décision prise jeudi à Vienne par le président de la Cour des comptes de Russie Sergueï Stepachine et par le vérificateur général adjoint de Chine Dong Dasheng, a annoncé la Cour des comptes de Russie.
A Vienne, les deux responsables participent à une réunion du Comité directeur de l'Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAI). Pendant leur rencontre, MM.Stepachine et Dong ont également adopté un programme de coopération pour 2011-2013.
62 millions de personnes vivent sur les berges du fleuve Amour où sont implantées 2.000 usines. La pollution du fleuve Amour par les eaux industrielles russes et chinoises cause un préjudice grave à l'écologie et à la santé des populations autochtones. En novembre 2005, une centaine de tonnes de benzol et de ses dérivés se sont déversées dans le fleuve Soungari (Songhua), un affluent de l'Amour, suite à un accident survenu à l'usine chimique dans la province chinoise de Jilin.
En 2008, la Russie et la Chine ont signé un accord destiné à réduire la pollution des fleuves Amour et Oussouri et à garantir la sécurité écologique de l'Extrême-Orient russe. L'accord prévoit l'entretien technique des principaux équipements hydrotechniques, l'organisation d'opérations de stabilisation du lit des fleuves et la lutte contre leur érosion, le monitorage des eaux transfrontalières, la réalisation d'études scientifiques conjointes, la coopération dans la sphère hydraulique, et la prévention des crues des fleuves transfrontaliers.