Haute horlogerie au Kremlin de Moscou

Haute horlogerie au Kremlin de Moscou
Haute horlogerie au Kremlin de Moscou - Sputnik Afrique
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L’exposition qui se déroule du 20 octobre au 10 novembre au Kremlin de Moscou présente «les 500 ans de l’art européen d’horlogerie». Elle regroupe des pièces provenant de 27 musées et collections privées.

La pièce la plus ancienne date de la fin du 16e siècle. C’est un Pendentif Montre original en forme de croix et au couvercle serti de cristal de roche. Les experts attribuent ce genre de montres à la catégorie dite «de fantaisie» et estiment que la recherche des formes du boîtier offre aux maîtres horlogers des possibilités vraiment illimitées.

Les visiteurs sont fascinés par la diversité, le raffinement et le travail artistique qui caractérisent les pièces d’exposition. Quant aux organisateurs, ils ont subi un véritable choc à cause de la découverte faite au moment de préparation de l’exposition, raconte Zelfira Tregoulova, adjointe à la directrice des Musées du Kremlin. "Nous avons fait une découverte intéressante en cours de préparation de l’exposition, qui nous a permis de préciser l’attribution d’une pièce", raconte l’experte. "Il s’agit du cadran à l’effigie de ce qu’on croyait être un couple d’aristocrates d’Europe de l’Est. En voyant cette image nous avons aussitôt compris qu’elle représentait l’Empereur russe Alexandre II en personne en compagnie de l’Impératrice Maria Alexandrovna".

Honneur à la Suisse

Quant à Fabienne Lupo qui dirige la Fondation suisse de la Haute Horlogerie, et qui a participé à l’organisation de l’exposition, elle met un point d’orgueil à ce que celle-ci se déroule au Kremlin de Moscou. "Les Russes ont toujours été de fervents adeptes de l’art d’horlogerie. C’est déjà aux XVIII-XIXe siècles que la Russie est devenue le principal débouché pour les maîtres horlogers suisses. Par exemple, Louis Breguet exécutait principalement les commandes de la famille impériale et était de ce fait honoré du titre d’horloger de la Cour de Sa Majesté et de fournisseur de la Marine russe. Sa réputation était si élevée en Russie que le nom de Breguet avec un «t» comme il se prononce en Russie, est devenu le synonyme dechronomètre".

Paul Buhré est un autre maître horloger suisse dont le nom est passé dans la légende en Russie. Il a même fondé son entreprise en Russie et, tout comme Breguet, a mérité le titre de «fournisseur de la Cour de Sa Majesté». Cependant, à côté des montres précieuses, Buhré fabriquait également des modèles à des prix modérés, qui étaient accessibles à n’importe quel étudiant. Mais à l’exposition, on voit évidemment une montre de collection de Buhré, qui est un véritable chef d'oeuvre. Il s’agit d’un split-chronographe en or rose fabriqué pour le dernier Empereur russe Nicolas II, dont le couvercle est orné d’aigle bicéphale, les armoiries de l’Empire de Russie.

Selon Zelfira Tregoulova, l’exposition se recoupe avec les collections conservées dans les Musées du Kremlin de Moscou. "Nous avons un grand nombre d’horloges historiques les une plus intéressantes que les autres, comme celles du 17e siècle, offertes au premier tsar de la dynastie des Romanov et au Patriarche Nikon par les sultans turcs qui faisaient sertir les mouvements suisses de rubis, émeraudes et diamants dans leurs ateliers. Nous disposons également d’une quantité de montres et d’horloges du XIXe siècle dont quelques-unes sont fabriquées par le célèbre maître horloger Breguet".

"Un détail intéressant : toutes les montres et horloges Breguet des Musées du Kremlin se trouvent actuellement à Zurich, à l’exposition consacrée à ce maître", ajoute Madame Tregoulova.

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