L'ancien maire de Moscou, qui voyage désormais entre la capitale russe, Vienne et Londres fait à nouveau parler de lui. Pour l'anniversaire de son limogeage il a donné une interview à Radio Liberté, dans laquelle il a défend les arguments, qui lui ont coûté sa fonction l'année dernière. Loujkov, qui a attiré la défaveur à son épouse oligarque, continue d’occuper une position active et soumet à nouveau à une vive critique le chef de l’Etat russe. D’après lui, Dmitri Medvedev a montré lors de son mandat présidentiel «son incapacité de résoudre les problèmes du pays», et sa future présence au poste de Premier ministre sera pour la Russie «tout aussi dramatiquement négative».
La réaction ne s’est pas faite attendre : ce lundi, le 24 octobre, on attendait Loujkov pour l’interroger à Moscou dans le cadre de l’affaire sur les détournements de fonds de la Banque de Moscou. Pour le moment à titre de témoin. "J’ai été convoqué par un mandat de comparution lundi. Mais en ce moment je me trouve à l’étranger, où je donne des cours. Je demanderai une audience au juge d’instruction dès que je reviendrai en Russie", a expliqué Loujkov, joint par téléphone par un correspondant de l’agence Interfax.
Une affaire "politique"
L’ancien maire de Moscou est sincèrement persuadé que cette affaire a une connotation politique. Cependant, au moyen de plusieurs combines, près de 13 milliards de roubles (318 millions d’euros) ont disparu de la banque contrôlée par la ville pour se retrouver ensuite sur les comptes personnels de l’épouse de Loujkov, Elena Batourina, qui se trouve à la tête de l’empire immobilier «Inteko».
Au début de septembre 2010 plusieurs chaînes de télévision russe ont diffusé une série de documentaires, démontrant le lien des affaires de l’épouse de Loujkov avec le gouvernement de Moscou de l’époque. Il faut reconnaître que dans chacun de ces films il y a une part de vérité.
A présent, comme le dit Loujkov lui-même, il enseigne à la faculté de l'urbanisme à l’Université internationale «pour seulement un rouble par mois», dit-il. Tout porte croire que ce salaire suffit largement pour posséder et entretenir des biens immobiliers qui coûtent plusieurs millions, par exemple, à Londres.
