Il n'y aura pas de changements flagrants au niveau de la répartition des mandats pour la nouvelle Douma, qui sera élue en décembre 2011. Telle est la vision du directeur général du Centre russe d'étude de l'opinion publique (VTSIOM) Valéry Fedorov, qui se réfère aux résultats d’un sondage, réalisé au début d’octobre. La Russie Unie, la plus importante formation politique dans le pays risque toutefois de ne plus garder la majorité constitutionnelle (300 sur 450 sièges), considèrent les sociologues.
Cependant, on ne prévoit pas de changements sensationnels au niveau du nouveau scrutin. Selon les données du VTSIOM, seuls quatre des sept partis politiques, qui vont participer aux élections, ont des chances d'avoir des sièges à la Douma d’Etat. Il s'agit de la Russie Unie, KPRF (communistes), LDPR (libéraux-démocrates) et du parti Russie Juste (sociaux-démocrates). La Russie Unie remporterait 53,8 % des intentions de vote, KPRF – un peu plus de 17 %, LDPR – près de 11,3%, et Russie Juste – de près de 8 %. "Russie Unie va certainement rassembler la majorité des voix, mais il y a majorité et majorité", nuance Fedorov.
Critiqué de toutes parts, Russie Unie montre, néanmoins, une avance considérable sur les autres partis politiques. Il faut admettre cependant que par rapport à 2007 (campagne parlementaire précédente) les résultats du parti au pouvoir sont pour le moment moins victorieux. "A mon avis, cela s’explique par le fait que la campagne de 2007 avait pour fond la croissance économique, alors que la campagne pour les législatives de cette année se déroule dans la période d’après-crise", considère le directeur du VTSIOM.
Les nouveaux partis ne passeront pas la barrière
Par ailleurs, on ne s’attend pas à l'arrivée de nouvelles formations politiques au parlement de la sixième législature. Avec une barrière de 7 % des voix requis pour obtenir des places à la Douma, l’opposition non parlementaire, restera probablement telle qu'elle est aujourd'hui. Les partis «Iabloko» (sociaux-libéraux), «Patriotes de Russie» (gauche modérée) et «Cause Juste» (droite centriste) ne devraient pas rassembler plus de 2 à 3 % des suffrages.