Depuis l’année 2009 les investissements directs étrangers dans l’économie russe ont dépassé 100 milliards de dollars. Et cette année ils ont marqué une croissance de 20 %. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Vladimir Poutine à une réunion à Moscou du Conseil consultatif sur les investissements étrangers.
Toute la fleur du business étranger, travaillant en Russie, s’est rassemblée à la réunion du Conseil pour les investissements. Selon M. Poutine, son entretien avec les plus gros placeurs de capitaux occidentaux et orientaux rappelait une réunion du gouvernement pour le nombre de problèmes soulevés et le degré de leur analyse. Avant de passer à la discussion axée sur le climat d’investissement dans le pays, il a constaté qu’une interaction active des membres du Conseil avec les autorités avait déjà apporté des résultats considérables. Par exemple, à l’élaboration d’une nouvelle législation douanière, qui a permis à l’Union douanière de la Russie, du Kazakhstan et du Bélarus d’être efficacement présente sur les marchés mondiaux.
Dans le monde contemporain le développement des économies nationales dépend pour beaucoup de l’aptitude de créer une ambiance attrayante pour les investisseurs. Dès à présent la moitié de capitaux étrangers sont placés dans des pays émergents dynamiques, d’entre lesquels la Russie n’est pas le dernier. A la fois le potentiel en matière d’investissement dans les pays évolués s’est sensiblement affaibli dans la période d’après crise. Sur cette toile de fonds les investissements directs en Russie ont doublé en 6 ans derniers.
A titre de coopération exemplaire le chef du gouvernement russe a mentionné la participation du consortium Siemens dans la création d’une grappe d’entreprises ferroviaires près d’Ekaterinbourg, ainsi que l’ouverture par la société Nestlé de son 13e entreprise en Russie. De l’avis de M. Poutine, les prochains changements politiques dans le pays ne se répercuteront d’aucune manière sur les activités des compagnies étrangères.
A l’approche des événements politiques, surtout des législatives et des présidentielles, les investisseurs s’intéressent à la future ligne économique du pouvoir. J’assure encore une fois nos partenaires : nous n’avons pas l’intention de changer de repères économiques. Nous comprenons très bien combien sont importantes la stabilité et la prévisibilité dans ce sens. Tous les projets pour moderniser l’économie et rendre les instituts étatiques plus efficaces seront certainement mis en œuvre.
Parlant de la structure de l’économie, M. Poutine a relevé que le gouvernement avait l’ambition d’accroître d’ici à dix ans sa composante innovante en la portant à 35 %, contre 12 % actuellement. Et une participation active du business étranger à ce processus aura une base mutuellement avantageuse. De l’avis des experts, c’est bien le marché intérieur croissant de la Russie qui attire les investisseurs. Parmi les facteurs d’instabilité il y a des entraves bureaucratiques et la corruption. Toutefois, les mesures prises par le gouvernement en vue d’enrayer la corruption et de mettre mieux à profit les avantages concurrentiels du pays permettent aux investisseurs de regarder avec assez d’optimisme du côté du marché russe.