Des dizaines de milliers de manifestants, inspirés par les "indignés" de Wall Street et d'Espagne, ont commencé à défiler samedi à Rome, dont le centre-ville était bouclé par la police, a constaté l'AFP.
Le cortège, prévu pour démarrer vers 14H00, est parti en avance "parce que nous sommes trop nombreux", ont indiqué des manifestants sur place.
"Une seule solution, la Révolution!", "Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers", pouvait-on lire sur les pancartes des premiers manifestants rassemblés place de la République, à deux pas de la gare centrale de Rome. Un groupe portait un cercueil avec le nom du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
"Aujourd'hui n'est qu'un début. Nous voulons aller vers un mouvement global. Beaucoup d'entre nous ici veulent la même chose", a déclaré à l'AFP Andrea Muraro, un étudiant ingénieur de 24 ans venu de Padoue.
Les plus grands monuments de la Ville éternelle, comme le Colisée et le Forum romain, ainsi que quatre stations de métro ont été fermés à l'occasion de la manifestation pour laquelle 1.500 policiers ont été mobilisés. Deux hélicoptères survolent la zone.
Les manifestants ont conflué vers Rome par train et quelque 750 bus venant de 80 villes d'Italie ont été affrétés, ont indiqué les organisateurs. Selon les media italiens, leur nombre pourrait atteindre entre 100 et 200.000 personnes.
Le cortège doit se diriger vers la basilique de Saint-Jean de Latran, esplanade où se déroulent les plus grands rassemblements et concerts en plein air dans la capitale italienne.
La police redoute des incidents après que des manifestations similaires en décembre 2010 eurent dégénéré en batailles de rue dans le centre, faisant des dizaines de blessés.