L'armée russe est capable de rappeler à l'ordre n'importe quelle force, l'opération militaire lancée par Moscou en août 2008 en Ossétie du sud pour imposer la paix à la Géorgie l'a bien démontré, a déclaré samedi à Moscou le président sortant Dmitri Medvedev.
"Malgré les anciens problèmes de nos forces armées, nous avons une armée efficace qui peut rappeler à l'ordre pratiquement n'importe quelle force", a indiqué M.Medvedev, qui sera tête de liste du parti au pouvoir Russie unie aux prochaines législatives du 4 décembre, lors d'une rencontre préélectorale avec ses partisans.
Un ancien participant à l'opération en Ossétie du Sud a remercié M.Medvedev pour sa fermeté lors de la prise de décision.
"A l'époque, c'était une épreuve très difficile pour moi en tant que jeune chef d'Etat (…). Vous me dites que c'était très important que le chef suprême des armées (…) n'ait pas décidé de tout annuler malgré les morts civiles sous le prétexte qu'il aurait ensuite du mal à rencontrer ses collègues à l'ONU. Et moi, je voudrais vous remercier pour ce que vous avez fait. Beaucoup de soldats ont commis des exploits (pendant l'opération en Ossétie du sud) et malheureusement, certains ont péri", a répondu M.Medvedev.
Dans la nuit du 7 au 8 août, Tbilissi a agressé la république d'Ossétie du Sud qui faisait formellement partie de la Géorgie. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à imposer la paix à Tbilissi. 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre russes sont venus en aide aux civils sud-ossètes et aux 600 soldats de la paix russes qui se trouvaient dans la région. Fin août 2008, la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. En riposte, Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et proclamé territoires occupés les deux républiques transcaucasiennes.