Il faut persuader les partenaires qui ne font pas partie de l’eurozone de s’unir autour d’un nouveau leader: la Grande-Bretagne. C'est l'idée de David Owen, qui affirme sur les pages du journal britannique Financial Times agir dans le souci des partenaires européens. Le diplomate britannique regrette que les habitants des pays non membres du club monétaire privilégié soient traités comme des "citoyens de second ordre", laissés en marge de la politique européenne. Mais unis, ils pourraient mieux coordonner les activités de leurs banques centrales et leurs gouvernements.
Qu’est-ce que cela signifie dans le contexte de l’instabilité financière?
"Comment les pays, qui ne font pas partie de la zone euro peuvent-ils se protéger? Est-il vraiment possible de former une union dans le contexte de l’affaiblissement du dollar? A mon avis, cela est peu probable. La Grande-Bretagne s’est montrée dès le début sceptique et prudente face à cette initiative. Je pense que ce n’est pas la position officielle du pays, mais l’opinion d'un ex-ministre. Selon lui, si la France et l’Allemagne jouent le rôle décisif dans la politique économique et financière, la Grande-Bretagne peut également raffermir ses positions. Il existe aujourd’hui trop de recettes, et trop de cuisiniers. Il est de plus en plus difficile de se résoudre le problème vu ce qui se produit dans la politique économique et financière", affirme le professeur Hans-Henning Schroëder, chef du groupe d’étude du Fonds allemand de science et de politique.
L’Allemagne et la France jouent en effet un rôle décisif dans l’économie de l’eurozone et de l’UE. C’est un fait reconnu. Il est peu probable que l’appel de l’ex-ministre britannique aux partenaires restés en marge de l’union monétaire à s’unir sous le drapeau britannique les pousse à remplacer leurs leaders, même d'une manière informelle.
