La surprise slovaque risque de coûter cher à la zone euro

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Le parlement de la Slovaquie a rejeté le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Ainsi, le plan d'actions coordonnées de l'Union Européenne pour sauver la zone euro, dont Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne a parlé la veille, risque d'échouer. En effet, le refus de la Slovaquie, serait lié au manque de la volonté politique pour sortir de la crise et résoudre le problème de la dette grècque.

Le plan anticrise approuvé par tous les membres de la zone euro, a souffert des règlements de comptes intérieures en Slovaquie. Ce pays était l'un des derniers à intégrer la zone euro. Cependant, pendant la crise, les Slovaques ont décidé d'oublier les avantages qu'il ont obtenu grâce à l'adhésion de l'UE et les engagements que cette participation prévoit. Selon les experts, pendant le second vote des parlementaires, qui aura lieu à la fin de la semaine, le projet sera approuvé. Toutefois, cet incident a failli faire tomber à l'eau tous les résultats qui ont été atteints en matière du sauvetage de la zone euro, a souligné dans son interview à la Voix de la Russie l'expert économique Dmitri Tratas. "La part de la Slovaquie dans le FESF est très faible, mais sans une approbation formelle de sa part, le Fonds de stabilité ne commencera pas à fonctionner. On ne sait pas ce qui se passera si l'UE renonce à ratifier le renforcement du Fonds. Malheureusement, le mécanisme de l'action, qui pourrait le lancer sans cette approbation formelle, n'est pas prévu. Nous voyons actuellement comment les ambitions politiques empêchent la prise des mesures économiques urgentes".

Le FESF a été fondé en 2010, quand la Grèce a affronté pour la première fois la menace du défaut de payement. En été 2011 les autorités européennes ont décidé d'augmenter le fonds jusqu'à 780 milliards d'euros et lui attribuer plus de pouvoir. La récapitalisation des banques était notamment proposée à ce moment là. Le chef  de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a rappelé la veille qu'il fallait agir le plus vite possible.

Cette promptitude est vraiment d'actualité, ironise Dmitri Tratas. "Il faut prendre en compte que son mandat à ce poste expire le premier novembre prochain. Où était Trichet en été et au printemps, quand il était évident qu'il ne fallait pas augmenter le taux de refinancement de la Banque centrale européenne? A l'époque, aucune mesure particulière pour sauver l'économie européenne n'a été prise. Il se trouve que Trichet fait des déclarations justes, audacieuses mais uniquement lorsque les leviers réels du pouvoir ne lui appartiennent plus".

"L'Europe est très différente des Etats-Unis, où le gouvernement est prêt parfois à prendre des décisions radicales et impopulaires. En Europe, dans certains pays les gouvernements changent, dans d'autres ils ne changent pas. Et cela peut durer pendant des années. En plus, en Europe, à l'exception de l'Allemagne, aucun pays n'a actuellement une économie qui se porte bien. C'est pourquoi, je ne pense pas qu'un an va suffire pour surmonter cette crise", considère un spécialiste russe des questions de finance Alexeï Goloubovitch.

Selon la déclaration du chef de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, la discussion actuelle de la défalcation de 60% de la dette, confirme bien les craintes sur le défaut de payement inévitable d'Athènes.
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