Les autorités syriennes promettent de prendre des mesures contre les pays qui reconnaîtront le Conseil national syrien (CNS), regroupant les courants politiques opposés au régime du président Bachar el-Assad, rapportent dimanche les médias européens citant le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem.
"Nous allons prendre des mesures importantes contre tout pays qui reconnaîtra ce Conseil illégitime", a indiqué M. Mouallem au cours d'une conférence de presse organisée à Damas.
Formé le 2 octobre à Istanbul, en Turquie, le Conseil réunit la majorité des mouvements de l'opposition syrienne, notamment celui des Frères musulmans, interdit par le pouvoir actuel.
La Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar al-Assad. Les troubles ont débuté à Deraa (sud) avant de s'étendre à d'autres villes. L'opposition réclame la démission du président Assad et des transformations politiques. Les Etats-Unis, l'Union européenne, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et certains autres pays appellent le président syrien à partir immédiatement et durcissent leurs sanctions contre son régime.
Selon les Nations unies, la répression de la révolte populaire en Syrie a fait plus de 2.900 morts. Pour sa part, Damas impute la responsabilité des crimes à des "éléments terroristes armés".