Derrière le concept de "défense intelligente" de l'Otan, on trouve les intérêts du complexe militaro-industriel américain, estime l'ambassadeur de Russie auprès de l'Alliance, Dmitri Rogozine.
"Derrière l'idée de mettre en place une « défense intelligente », examinée la veille lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan, on trouve sans doute les ambitions du complexe militaro-industriel des Etats-Unis", a-t-il déclaré vendredi à RIA Novosti.
Réunis les 5 et 6 octobre à Bruxelles, les ministres de la Défense des 28 pays de l'Otan ont approuvé l'initiative de "défense intelligente" proposée par le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen. Selon ce dernier, il s'agit d'améliorer le niveau militaire et technique de l'Alliance, tout en réduisant les ressources nécessaires à cet effet.
D'après l'ambassadeur russe, l'initiative de M. Rasmussen vise à "répartir les responsabilités" parmi les alliés européens de façon à "créer une grande armée atlantique placée sous le commandement de l'état-major militaire l'Otan".
Dans ce cas, certains pays de l'Alliance seraient contraints de renoncer à leur armée nationale composée de différents types d'unités "pour accepter la spécialisation qui leur sera imposée par le commandement central", estime M. Rogozine. Cela signifie que les uns ne développeront que la flotte de surface, d'autres la flotte sous-marine, d'autres encore les troupes de débarquement, d'autres enfin les troupes aérospatiales.
"Si un pays forme seul ses forces armées, il est libre d'acheter des armes là où il veut, mais s'il intègre le système de «défense intelligente», dont les paramètres seront définis par l'état-major de l'Otan, les achats d'armes seront décidés par Washington", a indiqué le diplomate.
L'industrie militaire US derrière la "défense intelligente" de l'Otan
20:49 07.10.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© RIA Novosti . Michail Fomichev
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Derrière le concept de "défense intelligente" de l'Otan, on trouve les intérêts du complexe militaro-industriel américain, estime l'ambassadeur de Russie auprès de l'Alliance, Dmitri Rogozine.