Syrie: l'Occident cherche de nouveaux moyens de pression (ambassadeur)

L'Occident cherche à présent de nouveaux moyens pour faire pression sur la Syrie après l'échec d'une tentative d'y appliquer le "scénario libyen", a déclaré jeudi l'ambassadeur syrien à Moscou Riyad Haddad.

"La méthode musclée, testée en Libye, s'est avérée impossible en Syrie. L'Occident recherche à présent d'autres moyens pour faire pression sur le pays", a dit le diplomate devant les journalistes.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a déclaré mercredi qu'après l'échec au Conseil de sécurité de l'Onu d'une résolution sur des sanctions contre Damas, Paris pourrait avancer d'autres initiatives visant le régime syrien.

M.Haddad a rappelé que la Syrie faisait à présent l'objet d'une guerre de l'information et avait besoin du soutien de la Russie pour y gagner.

"Pour gagner cette guerre de l'information, nous avons besoin d'un soutien à l'intérieur du pays et de celui de nos amis, notamment de la Russie", a-t-il souligné.

La Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar al-Assad. Les troubles ont débuté à Deraa (sud) avant de s'étendre à d'autres villes. L'opposition réclame la démission du président Assad et des transformations politiques. Les Etats-Unis et  l'Union européenne appellent le président syrien à partir et insistent sur des sanctions contre son régime.        

Mais la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, ont bloqué mardi 4 octobre le projet de résolution européen sur la Syrie, le délégué permanent russe auprès de l'Onu, Vitali Tchourkine, estimant que ce document reposait sur une logique de confrontation et n'excluait pas explicitement une ingérence extérieure armée.