Les Etats-Unis ont exprimé aujourd'hui leur soutien à l’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le Congrès des Etats-Unis va débattre prochainement de la levée de l’amendement Jackson-Vanik, qui empêchait jusqu'à présent l’adhésion de la Russie à l’OMC. Ce sujet a focalisé l’attention des délégués à la séance annuelle du Conseil d’affaires américano-russe à Chicago, à laquelle participait le vice-président du gouvernement russe Igor Chouvalov.
"La Russie est la seule grande économie mondiale qui n'a pas integré cette organisation. Nous avons mené des pourparlers fructueux à Washington avec l’administration américaine, notamment avec le vice-président Joseph Biden. Nous espérons terminer les discussions à ce sujet d'ici fin décembre. Si nous nous sommes rapprochés, c'est grâce au soutien de l’administration américaine", a indiqué Igor Chouvalov.
L'Union européenne serait également disposée à accueillir la Russie au sein de l'OMC. "Tous les pays de l’UE soutiennent à l’unanimité l’adhésion de la Russie et espèrent qu'elle s'effectuera avant la fin de l’année", a déclaré le Commissaire européen pour le commerce Carel Guht. "Nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir, mais le pays doit s’acquitter de ses engagements. Dans ce cas, nous respecterons les nôtres". Cela concerne notamment les avantages douaniers réservés pour le moment aux consortiums automobiles, qui devraient livrer au moins 350.000 véhicules en Russie prochainement.
"A mon avis, il n'y a plus aucun obstacle pour que la Russie intègre l'OMC", a indiqué le député de la Douma Anatoli Aksakov, chef de l’Association des banques régionales «Rossia». "S'ils surgissent, ce seront uniquement des obstacles politiques. C’est la Géorgie qui les dresse. Le Congrès américain a compris que la participation de la Russie à l’OMC est avantageuse pour eux. C’est un pays qui dicte l’admission ou la non-admission de tel ou tel pays à cette organisation".
Le politologue Nikolaï Petrov estime que le problème politique avec la Géorgie est déjà réglé. Washington a laissé entendre à ses homologues géogiens que l’adhésion de la Russie à l’OMC était à l’avantage de Tbilissi. "Nous avons effectué des pourparlers et toutes sortes de concessions possibles pendant 17 ans et n’y sommes plus disposés. L’unique problème - la concertation avec la Géorgie - c'est un problème, qui sera reglé prochainement".
