Le titulaire de la chaire d'économie à l'Ecole d'études économiques de Londres, le prix Nobel Christopher Pissarides ne voit pas de signes précurseurs d'une deuxième vague de la crise financière et économique globale, informe ITAR-TASS. L'économiste de renom a fait cette déclaration vendredi, dans la conférence qu'il a donnée aux étudiants à la faculté d'économie de l'Université d'Etat de Saint-Pétersbourg.
D'après sa prévision, il y aura prochainement une certaine aggravation au niveau du marché mondial, mais elle ne sera pas suivie par la deuxième vague de la crise. Pissarides pense que la situation telle qu'elle est aujourd'hui s'inscrit dans le prolongement de la première crise de 2008. Il est persuadé qu'ayant commencé dans le secteur financier, la crise de l'économie mondiale est maintenant, deux ans plus tard, liée aux problèmes de l'endettement, à la différence des récessions précédentes qui étaient surtout provoquées par l'absence des investissements. Il voit une issue à la crise dans le développement de la Chine.
" Nous tirerons profit de l'expansion chinoise. Le monde devra sortir de la récession avec l'aide qui viendra du côté de la Chine qui doit diriger ses efforts vers la stimulation de la demande intérieure de biens de consommation ".
Pissarides n'a pas osé annoncer le moment où la crise serait résorbée. Il est persuadé que cela dépendrait des décisions politiques et d'une série de réformes institutionnelles à opérer. " Affirmer que cela se produira en 2012, cela je ne puis pas. Cela sera par trop optimiste ", a constaté le scientifique.