Le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi a confirmé mercredi que la Russie avait rendu à Téhéran l'acompte qui lui avait été versé pour le contrat de livraison des missiles sophistiqués sol-air S-300, rapportent les médias iraniens.
"Nous avons récupéré l'acompte versé à la Russie pour le contrat de livraison des missiles S-300", a déclaré le ministre, cité par l'agence Fars.
Ledit contrat avait été signé à la fin de 2007, mais son exécution a été suspendue en septembre 2010 par le président russe Dmitri Medvedev en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu. Ce document interdit la fourniture d'armes conventionnelles, dont les missiles, les chars, les hélicoptères d'assaut, les avions de combat et les bâtiments de guerre, à l'Iran.
Auparavant, le PDG de Rosoboronexport (Agence russe d'exportation d'armements), Anatoli Issaïkine, a annoncé qu'après l'annulation du contrat, Moscou avait rendu à Téhéran l'acompte de 167 millions de dollars.
Les missiles sol-air S-300 russes sont destinés à la protection des sites industriels et administratifs, des bases militaires et des postes de commandement contre les attaques aériennes et spatiales. Les S-300 sont capables de détruire les missiles balistiques et de croisière, ainsi que d'abattre les avions à une distance de 150 km et à une altitude allant jusqu'à 27 km.