Le Service fédéral de contrôle des stupéfiants (FSKN) manque d'efficacité, a estimé mercredi le premier ministre russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec les écrivains, révoltés par l'existence d'une sorte de marché noir de la drogue en ligne.
"Cela prouve que la structure compétente que j'ai créée autrefois et dont les effectifs dépassent 30.000 personnes ne fonctionne toujours pas avec suffisamment d'efficacité", a répondu le chef du gouvernement à la remarque d'un participant constatant un accès libre sur internet aux sites de livraison de drogues dures et douces à domicile en sursis.
Selon le premier ministre, le narcotrafic constitue un immense problème lié, entre autres, à la disparition des frontières nationales de l'ex-URSS.
"Malheureusement, nos pays voisins ne sont pas à même de protéger efficacement leurs frontières nationales", a-t-il déploré.
Et de faire remarquer que les volumes du narcotrafic dans le monde étaient énormes.
"Ainsi, 90% des drogues dures, notamment de l'héroïne, parviennent en Grande-Bretagne en provenance d'Afghanistan (…) Chez nous, ce sont sans doute les 100%", a supposé M.Poutine.
Pourtant, il a indiqué que le FSKN essayait de réprimer le narcotrafic par internet, et le nombre de trafiquants de drogue poursuivis en justice avait considérablement augmenté ces derniers temps.