Le président Dmitri Medvedev a signé un décret sur la démission du ministre des finances Alexeï Koudrine. Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu dans la politique russe de telles démissions.
Koudrine a déclaré la veille qu’il ne travaillerait pas dans le nouveau gouvernement que Medvedev présiderait après les élections présidentielles de l’année prochaine.
Au début de la réunion de la commission pour la modernisation dans la ville de Dmitrovgrad à Povoljié, le chef de l’Etat a prêté son attention à l’état de la discipline dans le gouvernement. Il a annoncé que Koudrine devrait donner sa démission s’il n’est pas d’accord avec l’orientation économique du président.
Koudrine a confirmé qu’il avait des différends avec le président, il présenterait sa démission après avoir consulté le premier ministre. « Vous pouvez vous consulter avec qui que se soit, y compris le premier ministre, mais comme je suis président, je prends ces décisions moi-même. Vous devrez décider très rapidement et me donner aujourd’hui la réponse: où bien vous vous basez sur ce que les différends, dont vous parlez n’existent pas, dans ce cas-là vous devrez le commenter », a déclaré le président. Il a également annoncé que c’est lui qui prend toutes les décisions jusqu’au 7 mai. Les élections présidentielles auront lieu en Russie en mars. Le nouveau président prendra ses fonctions au début de mai.
Le vice premier ministre, ministre des Finances avait déclaré à Washington qu’il y avait des différends concernant l’augmentation des dépenses militaires, qui dépasseront d’ici à 2014 les dépenses pour l’enseignement. Il n’est pas d’accord avec ce comment on organise la réforme des retraites. Koudrine s’est prononcé plusieurs fois pour la hausse des impôts pour compenser les pertes de la baisse possible des prix du pétrole. Il avait également annoncé à Washington qu’il ne se voyait pas dans le nouveau gouvernement mais il était prêt à occuper n’importe quel poste « qui contribuerait à l’organisation des reformes ».
Selon Dmitri Medvedev, Alexeï Koudrine aurait pu définir plus tôt sa position politique et se mettre en tête du parti « Affaire juste ». Cette proposition a été faite au ministre des finances au printemps, il l’a refusé, ayant dit qu’il serait plus utile au gouvernement.
