La plus grande intrigue politique a été résolue aujourd’hui au congrès du parti « Russie Unie ». Le chef de l’Etat Dmitri Medvedev a proposé la candidature du leader du parti Vladimir Poutine au poste du président aux élections de 2012.
Voici l’opinion de l’expert du Conseil allemand pour la politique extérieure Alexandre Rahr :
Il me semble qu’en Russie et à l’étranger tout le monde comprenait que Poutine restait toujours la figure politique principale dans le pays. Le tandem de Medvedev et Poutine a beaucoup changé depuis les quatre ans de son existence. Il a fait la Russie plus pluraliste. Poutine deviendra président. Medvedev aura la chance unique de devenir le kronprinz de Poutine, son héritier.
Le politologue et rédacteur du journal londonien en ligne Open Democracy Zigmund Dzencholovsky ne partage pas cette opinion :
Je pensais que Dmitri Medvedev devait rester où bien quelqu’un d’autre devait apparaître. Mais ce choix est aussi logique. Poutine c’est quand même le vrai leader du pays très populaire soutenu par les masses. Ils ont décidé qu’un homme plus fort devait être en tête du pays.
Le chef du Conseil des industriels et des entrepreneurs du pays Alexandre Chokhine est persuadé que Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont présenté une approche très pondérée et responsable concernant la transmission du pouvoir et la stabilité du régime politique.
Selon l’expert de l’Institut royale des relations internationales Chatham House James Nixey, pour lui la décision du parti « Russie Unie » était prévisible :
Il y a 1-2 ans plusieurs personnes croyaient que la rivalité entre Medvedev et Poutine était possible. Le président de Russie dans son article à Financial Times avait même écrit qu’il ne pouvait pas s’imaginer qu’il devait rivaliser avec Poutine. De cette façon, je ne peux pas dire que les déclarations actuelles ont été pour moi inattendues.
La chose principale qui inquiète maintenant les analystes occidentaux, c’est à quel point l’orientation de la politique extérieure de Russie va changer. Pour le moment, Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine parlent de l’unité et la succession de la stratégie politique.