Théâtre des Nations, le théâtre du XXIe siècle

Théâtre des Nations, le théâtre du XXIe siècle
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Le Théâtre des Nations, connu et aimé en Russie et ailleurs, a enfin un toit. La nouvelle saison s’est ouverte dans le bâtiment historique du théâtre au centre-ville de Moscou, après des années de reconstruction. Le Théâtre des Nations peut désormais prétendre au titre du théâtre du XXIe siècle.

Des spectacles à succès, les meilleurs metteurs en scène du monde, des projets d’envergure internationale… Tout cela, c’est le Théâtre des Nations. Mais pendant des années, il n’a pas eu de toit et devait accueillir ses spectateurs dans des salles louées. Malgré tout, le théâtre est un succès véritable. C’est avec l’arrivée en 2006 du comédien de talent Evgueni Mironov que le théâtre revit. De nouveaux spectacles et festivals, tels que « Territoire », ont mis le Théâtre des Nations à l’avant-scène du monde théâtral russe.

Les travaux ont duré près de 20 ans. Construit en 1885 pour abriter un grand théâtre privé, le Théâtre Korch, le bâtiment était reconnu monument culturel par les autorités soviétiques. Depuis 1932, il héberge une filiale du célèbre théâtre MKhAT (Théâtre d’art de Moscou) puis le Théâtre de l’amitié des peuples devenu par la suite le Théâtre des Nations. Au début des années 1990, l’édifice est devenu à tel point vétuste, physiquement et moralement, qu’on n’a plus pu ajourner les travaux de reconstruction.

En attendant d’avoir un nouveau toit, le théâtre a dû surmonter de nombreuses difficultés. Le premier ministre Vladimir Poutine a soutenu l’idée proposée par le collectif de créer un centre théâtral international. L’Etat a aidé à trouver des entreprises prêtes à financer les travaux dont le coût s’élève à près de 70 millions de dollars. « Nous rêvions de construire un théâtre du XXIe siècle », raconte Evgueni Mironov.

Une salle modifiable à volonté, une petite scène pour les jeunes, la lumière et le son : le rêve est devenu réalité. Tout est là pour mettre en œuvre les projets les plus osés. On peut enlever les fauteuils et relever le sol au niveau de la scène en créant ainsi un espace commun. Avec cela, Alexandre Borovski, qui a dirigé les travaux, a su harmoniser l’extérieur de l’édifice avec son intérieur, relier le Théâtre Korch d’hier au Théâtre des Nations d’aujourd’hui. Le propriétaire du théâtre du XIXe siècle, Fedor Korch, était un amateur de toutes sortes de nouveautés. A l’époque où tous les théâtres étaient éclairés au gaz, le théâtre Korch s’éclairait déjà à l’électricité. Les spectacles étaient également très novateurs. Alexandre Borovski a rétabli la couleur initiale des murs mais y a ajouté du gris, très calme mais très changeant.

Entre-temps, le collectif a travaillé sur la conception du « théâtre du futur », raconte Evgueni Mironov, directeur artistique du Théâtre des Nations :

« Pour nous le Théâtre des Nations est un nouveau type d’espace théâtral ouvert, qui a plusieurs axes dans son activité. C’est un théâtre sans collectif où les plus grands metteurs en scène du monde viennent pour faire des spectacles avec des comédiens russes. C’est un théâtre expérimental pour les jeunes metteurs en scène. C’est un centre de festivals internationaux et régionaux. Nous voulons faire évaluer les choses, nous vouons améliorer les choses dans le théâtre ».

« On n’est qu’au tout début, dit Evgueni Mironov, De nouveaux projets et des idées fantastiques nous attendent  ». Cette saison, l’attention de tous est attirée par la pièce « Mademoiselle Julie » d’August Strindberg, mise en scène par Thomas Ostermeier.

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