Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devra intervenir à l’Assemblée générale des Nations unies qui ouvre ses travaux cette semaine à New-York. Le leader palestinien veut demander la communauté internationale de reconnaître un Etat palestinien.
Le problème palestinien existe depuis déjà une soixantaine d’années. En 1947 les Nations unies ont adopté la résolution 181 qui prévoit la création de deux Etats indépendants, palestinien et israélien. L’Etat israélien a été proclamé en 1948. Les pays arabes notamment l’Egypte, la Syrie, la Jordanie ont estimé que la décision prise par l’ONU préjudiciait à leurs droits. On a donc vu plusieurs guerres : de 1947-1949, de 1967 et de 1973. Israël les a toutes gagnées. La guerre de 1967 a porté un coup dur au monde arabe Israël ayant occupé la majorité des territoires transfrontaliers. La communauté internationale a condamné l’occupation des territoires arabes et affirmé à maintes reprises le droit des Palestiniens d’avoir leur propre Etat.
L’exigence de l’Autorité palestinienne de reconnaître les frontières d’avant la guerre de 1967 ne trouve pas de soutien à Israël qui s’est, d’ailleurs, lancé dans une colonisation active des territoires occupés.
La communauté internationale revient en permanence au problème palestinien. A ces fins un « quartette » de médiateurs internationaux a été mis en place. Il comprend la Russie, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’ONU. Mais même au sein du « quartette » il est parfois difficile à s’entendre, dit le politologue russe, Gueorgui Mirskiy de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales :
« Les Etats-Unis partagent l’opinion israélienne selon laquelle un Etat palestinien indépendant ne saurait voir le jour qu’à l’issue des négociations et avec l’aval de Israël en conformité avec les accords d’Oslo et autres accords. Quant à la Russie, elle estime tout comme la majorité d’autres Etats, que les pourparlers doivent aboutir à une proclamation d’un Etat palestinien. Mais la réalité est telle que depuis de longues années ces pourparlers n’aboutissent à rien ».
Face à cette situation les Palestiniens ont décidé de demander aux Nations unies de reconnaitre la Palestine membre à part entière de cette organisation internationale ce qui revient à reconnaître son indépendance. La Russie est prête à soutenir les Palestiniens. Cependant, comme l’a dit le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, une requête présentée aux Nations unies ne constitue pas une alternative aux pourparlers. Le ministre russe en parlera aujourd’hui en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
On n’attend pas de miracle. Le vote aux Nations unies ne pourra pas remédier à tous les problèmes. Les pourparlers et la volonté de comprendre l’autre, voici la seule solution de cette lourde crise palestino-israélienne.
