Les vacances à Rome touchent à leur fin

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Les marchés ont réagi positivement au plan de réduction radicale des dépenses publiques adopté par le parlement italien. Les manifestations de protestation d’envergure se sont déroulées dans les rues de Rome et d’autres villes italiennes.

Les marchés ont réagi positivement au plan de réduction radicale des dépenses publiques adopté par le parlement italien. Les manifestations de protestation d’envergure se sont déroulées dans les rues de Rome et d’autres villes italiennes. 

Des milliers d’habitants de Rome ont exigé la démission du gouvernement Berlusconi en réagissant ainsi aux mesures en vue de réduire les dépenses publiques. 

Des manifestations spontanées ou dirigées par les syndicats ont eu lieu ces derniers mois dans des centaines de villes italiennes. Les événements du 14 septembre à Rome font penser aux troubles de masse en 1968. La situation promet de s’aggraver, a dit à notre correspondant le directeur du Centre d’études politiques comparatives de l’Institut d’études économiques et politiques de l’Académie des sciences de Russie Boris Chmelev :

Le gouvernement italien est entre le marteau et l’enclume. D’une part,  la crise financière, la situation compliquée poussent à faire correspondre les dépenses publiques aux recettes. D’autre part, toutes les tentatives de le faire entraînent les troubles sociaux. Il est difficile de trouver une issue dans le cadre des procédures démocratiques. La Grèce, l’Espagne, plusieurs autres pays de l’UE se heurtent à ce problème. Il est difficile d’en présager les conséquences.

Les autorités entendent économiser dans l’espace de deux ans plus de 54 milliards d’euros en augmentant l’âge de retraite, en réduisant les dépenses publiques et à en révisant le système fiscal. Les experts mettent en doute l’efficacité des mesures susmentionnées. L’ex-premier ministre italien Romano Prodi, ex-chef de la Commission européenne, a dit, notamment, dans une interview à l’Euronews :

J’aurais réduit les dépenses depuis l’année en cours et non pas à partir de 2013-2014. Il est nécessaire d’appliquer les réformes structurelles qui ne sont pas prévues dans le programme.

Toute mesure draconienne doit être complétée de stimulants. Or, il n’y a pas pour le moment d’initiatives appropriées. La dette publique italienne ne cesse d’augmenter. Ayant constitué au début de l’été 1,8 trillions d’euros, soit 120% du PIB, elle dépasse actuellement 1,9 trillions.   

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