La Russie récuse la thèse de l'hégémonie de l'Eglise orthodoxe et de son influence politique croissante au détriment d'autres religions dans le pays, contenue dans le rapport du département d'Etat américain, a déclaré jeudi Alexandre Loukachevitch, porte-parole de la diplomatie russe.
"Des allégations sur une situation privilégiée de l'Eglise orthodoxe russe sont depuis longtemps éculées (…) Paix et consensus interconfessionnels règnent en Russie qui y tient beaucoup", a souligné le diplomate.
Et d'ajouter qu'on avait bien l'impression à Moscou que les experts rédigeant le rapport du département d'Etat américain sur la liberté de conscience dans le monde ressassent d'une année à l'autre les mêmes thèses.
Publié mardi, le rapport prétend notamment que l'Eglise orthodoxe russe connaît une influence politique croissante, alors que le respect de la liberté de conscience d'autres groupes religieux est en déclin dans le pays. Ses auteurs s'inquiètent aussi des difficultés que rencontrent certains cultes minoritaires, en particulier les Témoins de Jéhovah et la Scientologie qui n'ont pas pu s'enregistrer en tant qu'organisation religieuse.
L'Eglise orthodoxe russe connaît une certaine renaissance en Russie depuis 1991 et la disparition de l'URSS et son athéisme militant.