Il est possible que la demande de ressources énergétiques monte brusquement dans l’Asie-Pacifique. Tel est le pronostic des gouvernements et des entrepreneurs de vingt-et-un pays de l’APEC. Les délégués de ces pays ont envisagé à San Francisco les moyens d’intensifier l’intégration et la coopération dans le secteur énergétique, les transports et les innovations.
Selon la Russie, le marché de l’Asie-Pacifique est prometteur. Moscou a réaffirmé à San Francisco sa disposition à mettre à profit son potentiel. La coopération énergétique avec la Russie exclut les risques de transit et politiques pour les pays asiatiques.
« Pour que les livraisons soient fiables et ne nuisent pas aux projets de modernisation des pays asiatiques, il faut les financer des sources proches. Il faudrait réduire au minimum les facteurs militaro-politiques lors des livraisons de pétrole africain et proche-oriental à l’Asie. L’intégration de la Russie au marché asiatique permettra d’atténuer ces problèmes », dit le chercheur de l’Institut d’économie mondiale et des relations internationales Alexandre Salitski.
La Russie exporte le gaz naturel liquéfié vers le Japon, la Corée du Sud, les Etats-Unis, Singapour. Elle transfère le pétrole en Chine et aux autres pays asiatiques. L’étape active de la coopération a été engagée il y a deux à trois ans. Il est prévu de construire en Extrême-Orient une usine de liquéfaction de gaz orientée vers l’exportation sur la base des gisements prospectés à Sakhaline. Il existe, en outre, des projets d’aménagement d’un gazoduc qui relierait la Russie à la Chine et d’un tuyau de transit vers la Corée du Sud via la RDPC. La mise en oeuvre de ces projets entraînera la délimitation de la carte énergétique de la région.
La Russie remplacera en 2012 les Etats-Unis au poste de président du forum de l’APEC et convoquera un sommet à Vladivostok.
La Russie soumettra à l’examen des partenaires la feuille de route de coopération dans le secteur énergétique, la logistique, les innovations et le développement inclusif conjoint. Le président de Russie Dmitri Medvedev a présenté cette initiative au forum en Chine tenu au printemps dernier. Les projets concrets promettent d’intéresser les partenaires. La Russie espère qu’ils y réagiront vers la fin de l’année.