L’UE et la Russie doivent coopérer en matière de lutte contre la prolifération de la drogue. C’est le sens de la déclaration, faite par Patrick Pennink, secrétaire exécutif du groupe Pompidou.
Le groupe Pompidou a été créé auprès du Conseil de l’Europe il y a 30 ans. Progressivement des pays toujours nouveaux rejoignaient ce groupe, qui comprend actuellement 34 Etats, dont la Russie. Il est vrai que jusqu’à récemment le groupe n’était ni unanime, ni actif. Maintenant il a été, enfin, décidé d’établir une coopération étroite. L’Europe y est surtout intéressée, vu la gravité des problèmes de drogue qu’elle connaît, a dit Alexandre Mikhaïlov, président du fonds pour la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite de la drogue.
« En Russie les stupéfiants sont beaucoup plus chers qu’en Europe, qui est une cliente traditionnelle. A part des opiacés d’Afghanistan, l’Europe est envahie par des drogues synthétiques, la cocaïne et d’autres. L’initiative des dirigeants du Conseil de l’Europe indique que pour eux le moment de la vérité est en effet arrivé. A présent ils se sont réveillés et ont l’intention de relancer les activités en vue de réduire la consommation de la drogue en leurs territoires.
A la différence de l’Europe, en Russie la législation anti-drogue est assez dure. La consommation de la marijuana est passible d’une amende et de responsabilité administrative, celle des drogues dures entraîne déjà une responsabilité pénale. Nous avons des choses à apprendre à nos collègues occidentaux », a jugé M. Mikhaïlov.
L’Europe a toutes les raisons de sonner l’alarme. Les cas d’injection intraveineuse de drogues synthétiques se multiplient, d’après les données du Conseil de l’Europe. Ce qui contribue à la prolifération des infections aussi graves que le SIDA ou l’hépatite.