Les titres du 12 septembre 2011

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Les destinées européennes de l'Ukraine entre les mains du CE// Les pays d’Afrique se battent pour accueillir Kadhafi// La seconde vague de la crise européenne attendue en Russie

Nezavissimaïa gazeta
Les destinées européennes de l'Ukraine entre les mains du CE

Aujourd’hui, à Strasbourg se tiendra la première audience consacrée à la signature de l’accord sur le statut de membre associé de l’Ukraine au sein de l’UE, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Le rapport recommandant de soutenir l'intégration de Kiev a été préparé avant le 5 août, lorsque l’ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a été arrêtée, ce qui a provoqué une forte critique de la part de l’Occident. Actuellement, les avis au sein de l’UE divergent, font remarquer les experts ukrainiens. Selon eux, la Russie est entrée furtivement dans le jeu. Et l’issue de la réunion d’aujourd’hui est imprévisible.

Formellement, il est question d’un travail de routine : le Parlement européen transmettra au Conseil de l’Europe et à la Commission européenne ses recommandations concernant le rapprochement avec l’Ukraine. Puis, avant le 21 septembre les députés européens pourront proposer leurs corrections, suggestions et précisions à apporter au document. Et le vote se tiendra en novembre.

Si le début de la procédure était dépourvu de scandales et de complications, les négociations parallèles sur la création d’une zone de libre échange entre l’Ukraine et l’Union européenne pourraient se terminer avant la fin du mois en cours.

Konstantin Bondarenko, directeur de l’Institut de politique ukrainienne, a expliqué que pour l’instant la situation était indéterminée et difficilement prévisible. Il existe en Europe deux positions de force égale. "Une partie des pays, à la tête desquels je situerais la Pologne, estiment qu’il ne faut pas refuser l’intégration européenne à l’Ukraine car c’est la seule voix vers la démocratisation du pays, un instrument unique d’influence sur le gouvernement ukrainien.
La France, à mon avis, est en tête des pays opposés à ce point de vue. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, qui a une position qu’on pourrait qualifier de prorusse sur une série de questions, déclare fermement qu’il ne faut en aucun cas laisser l’Ukraine se rapprocher de l’intégration européenne dans son état actuel", explique Konstantin Bondarenko.

Le gouvernement ukrainien estime que la position française joue en faveur de Moscou, car si l’UE refusait, l’Ukraine pourrait se réorienter sur l’intégration dans les organismes de la CEI, notamment au sein de l’Union douanière. Vladimir Zastava de l’Institut Gorchenine reconnaît que la Russie est politiquement intéressée par, au moins, le report de la mise en œuvre des plans d’adhésion à l’UE de l’Ukraine. Et le refroidissement des relations politiques entre Moscou et Kiev, les menaces commerciales mutuelles et même le conflit gazier imminent sont la conséquence de la réaction de la Russie au refus catégorique de l’Ukraine de renoncer à l’adhésion à l’UE, estime l’expert.

La situation de Kiev est controversée. Viktor Ianoukovitch a en fait renforcé la politique étrangère de Viktor Iouchtchenko. Et Ioulia Timochenko, qui commentait auparavant prudemment la stratégie d’intégration ukrainienne, a aujourd’hui soutenu les intentions de Ianoukovitch. Depuis sa prison, elle a appelé les pays de l’UE à ne pas reporter la signature des accords afin de ne pas ralentir le développement de l’Etat.

Selon les experts, la visite à Kiev de la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, prévue pour le 29 septembre, aura une influence considérable sur l’évolution de la situation.

Rossiiskaïa gazeta
Les pays d’Afrique se battent pour accueillir Kadhafi

La liste des pays d’accueil, le Niger et le Burkina-Faso, qui s’offraient pour accorder l'asile à Mouammar Kadhafi, s'est allongée d'un autre Etat africain. La Guinée-Bissau a exprimé la volonté d’accueillir le colonel libyen, écrit lundi le quotidien Rossiiskaïa gazeta.

Le premier ministre bissau-guinéen Carlos Gomes Junior a déclaré que son pays "accueillerait Kadhafi à bras ouverts, s’il le souhaitait, et garantirait sa sécurité". Ce n’est pas la première déclaration de ce genre du premier ministre. Auparavant, il avait qualifié le dirigeant libyen d’ami de son pays, et condamné les attaques aériennes de l’OTAN contre la Libye comme des "violations des droits d’un Etat souverain".

La position de Gomes Junior est compréhensible. Tripoli a énormément investi dans le secteur hôtelier et agricole de l’économie de la république de Guinée-Bissau, et y fournissait également des uniformes militaires. Par ailleurs, ce pays n’a pas ratifié le Statut de Rome. Cela signifie que le mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale internationale ne s’étend pas au territoire de la Guinée-Bissau.

Toutefois, même si Kadhafi se décidait à quitter son pays, la Guinée-Bissau ne serait certainement pas la première sur la liste des destinations du colonel. La situation politique dans ce pays est très instable, et les coups d’Etat surviennent tous les deux ans. Si le colonel s’installait dans cet Etat, on ignore l’attitude des nouvelles autorités envers lui dans quelques années. Et il sera bien plus difficile de s’enfuir d’un pays peu connu que de son pays natal, la Libye.

La situation à l’ambassade libyenne à Bissau est tout aussi instable. Vendredi, le drapeau du Conseil national de transition (CNT), qui est resté accroché pendant seulement une semaine, y a été enlevé. Toutefois, l’ancien drapeau vert n’a pas été remis à sa place.

Pour l’instant on ignore où se trouve exactement le colonel Kadhafi. Plusieurs unités spéciales sont à sa recherche. Le Conseil national de transition a même créé une unité spéciale, dont la mission est de capturer le colonel en fuite. A la fin de la semaine dernière, Mouammar Kadhafi a réfuté les rumeurs au sujet de sa fuite au Niger sur une chaîne TV moyen-orientale.
Très probablement, Kadhafi se trouve dans l’une des trois villes qui continuent de résister aux rebelles – Beni Walid, Syrte ou Sabha.

Kommersant
La seconde vague de la crise européenne attendue en Russie

La fin de la semaine dernière a été marquée par un nombre sans précédent de déclarations officielles sur la hausse de la probabilité de chocs extérieurs pour l’économie russe au second semestre 2011 et plus tard. Le nouveau cycle de la crise, qui pourrait être probablement provoqué par les mauvaises nouvelles venant de l’UE, peut être considéré comme le scénario de base retenu par le gouvernement, écrit lundi le quotidien Kommersant. Ledit scénario a été annoncé par le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine le 10 septembre lors de la conférence du centre Leontiev à Saint-Pétersbourg, son adjoint Sergueï Stortchak lui a emboité le pas dans la même journée à l’issue de la réunion des ministres des Finances des pays du G7 à Marseille, et le premier directeur adjoint de la Banque centrale Alexeï Oulioukaev a tenu les mêmes propos lors du forum bancaire au Monténégro le 11 septembre.

Sergueï Stortchak a constaté que la réunion du 9 septembre à Marseille n’avait donné aucun résultat. "On m’a rapporté que les participants n’avaient même pas réussi à s’entendre sur l’analyse de la situation", a-t-il expliqué.

A Saint-Pétersbourg, Alexeï Koudrine a réitéré la thèse de la "hausse de la probabilité"  d’un nouveau cycle de la crise dans l’économie mondiale par rapport à la situation au début de l’été 2011. Parmi les arguments avancés à l'appui de ce raisonnement – le faible rythme de la croissance aux Etats-Unis et le fait que les membres de la zone euro ne soutiennent pas la Grèce. Le vice-ministre russe des Finances estime que le soutien de la Grèce par les pays membres de l’Union européenne est insuffisant. "La faiblesse ou l’abandon d’un membre engendrerait de nouveaux risques systémiques", a-t-il expliqué. Les négociations avec le gouvernement de Chypre sur l’octroi d’un crédit par la Russie, dont parlaient depuis le milieu de la semaine les médias grecs et chypriotes, ont été confirmées. Jeudi, le ministère chypriote des Finances n’a ni approuvé, ni réfuté les informations sur un éventuel crédit russe de 2-2,5 milliards de dollars sur cinq ans avec un taux d’intérêt de 4,5%. Mais le ministre russe des Finances a confirmé que les négociations étaient en cours, sans révéler les chiffres.

La Russie prépare déjà son système budgétaire et bancaire pour la seconde vague de la crise européenne. Alexeï Koudrine a annoncé la révision à la baisse des emprunts intérieurs du ministère des Finances de 1.700 à 1.400 milliards de roubles (environ 40 milliards et 35 milliards d’euros respectivement). Les décisions actuellement prises par la Maison blanche sur la réduction des plans de privatisation et du déficit budgétaire estimé pour 2012-2014 suivent également cette logique. A son tour, Alexeï Oulioukaev a expliqué : en 2012-2014 la Banque centrale s’attend à une hausse mondiale des taux d’intérêt, et en septembre-octobre 2011 elle prévoit la diminution de la liquidité dans le système bancaire russe. Dans les mois à venir la Banque centrale est prête à augmenter le refinancement des banques russes, qui en 2015 pourrait atteindre 1.500-2.000 milliards de roubles (environ 36-48 milliards d’euros). Toutefois, en dépit du pessimisme, les économistes du gouvernement s’attendent à une "légère" et longue récession ou à une stagnation n’entraînant pas la baisse des prix de pétrole. Alexeï Oulioukaev et Alexeï Koudrine ont déclaré qu’à partir de 2012 la Russie poursuivrait l’accumulation du fonds de réserve et du fonds des générations futures. Selon les prévisions d’Alexeï Koudrine, en 2011 le fonds de réserve ne sera pas dépensé : "Au contraire, il augmentera".



Ces textes tirés de la presse russe n'engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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