La Russie et la Grande-Bretagne sont des partenaires solides, a dit le chef de la diplomatie britannique William Hague à la veille de la visite du premier ministre David Cameron à Moscou. C’est la première visite officielle du chef du gouvernement britannique en Russie depuis six ans.
William Hague a fait un parallèle entre l’actuelle visite et celle de Pierre le Grand en Angleterre à la fin du XVIIe siècle. C’est en ce moment qu’a été posé le fondement des liens d’affaires. Selon Hague, malgré les divergences, « nos deux pays peuvent échanger d’expérience et poursuivre un dialogue ».
Le dialogue entre Moscou et Londres est gelé ces six dernières années à cause du « dossier Litvinenko » qui ne doit pas, cependant, entraver la coopération bilatérale à tous les niveaux.
La Grande-Bretagne comprend parfaitement que sinon le redémarrage, du moins – un dégel s’impose dans les rapports avec la Russie. Selon Hague, la part réunie de la Russie et des autres pays du BRIC doit atteindre celle des Sept grandes puissances dans le PIB global. La Russie demeure un joueur clé sur l’échiquier international en tant que membre du CS de l’ONU, du G8 et du G20.
Au micro l’analyste du Centre d’études britanniques de l’Institut d’Europe de l’Académie des sciences de Russie Andrei Koulikov :
La visite d’un tel niveau est un pas sérieux vers l’amélioration des rapports. Or, il ne faut pas en surestimer l’importance.
Selon le Kremlin, la Russie et la Grande-Bretagne se montrent prêtes à contribuer à améliorer les rapports. L’adjoint au président de Russie Serguei Prikhodko a dit que la visite se déroulerait dans l’ambiance pragmatique. David Cameron doit s’entretenir le 12 septembre avec le président Dmitri Medvedev, notamment sur la coopération dans les hautes technologies et le secteur énergétique. Plusieurs projets conjoints, en particulier sur le plateau de Sakhaline, etc., sont efficaces. Cela concerne également notre entreprise conjointe TNK-BP, a dit Prikhodko.
Le chiffre d’affaires du commerce bilatéral a augmenté en janvier-juin de près de 50% par rapport à la période analogue de 2010 ayant atteint 10,3 milliards de dollars. La Grande-Bretagne est parmi les gros investisseurs dans l’économie russe, le montant des investissements ayant constitué à l’issue de 2010près de 41 milliards de dollars.
La coopération entre le centre innovant « Skolkovo » et le technoparc dans l’Est de Londres a un potentiel sérieux.
Dmitri Medvedev et David Cameron examineront, en outre, la situation autour de la Libye, de la Syrie, du programme nucléaire iranien, les préparatifs au sommet du G20, les rapports Russie-OTAN, le règlement de la crise financière et économique globale.
Moscou ne décline pas l’éventuel examen du « dossier Litvinineko ». Selon Prikhodko, les organes de l’ordre russes ont réaffirmé depuis longtemps à leurs partenaires britanniques leur disposition à coopérer.
