La première branche du gazoduc « Nord Stream » sera remplie depuis mardi. Sa construction est achevée, a indiqué lundi à la conférence interrégionale du parti « Russie Unie » le Premier ministre russe Vladimir Poutine. Le gazoduc sera prêt fin octobre – novembre à livrer le gaz aux consommateurs européens, indique l’Agence RIA Novosti se référant au chef du gouvernement. Le Nord Stream s’étendant sur 1224 kilomètres dans le fonds de la Baltique reliera directement la Russie à l’UE. Le Nord Stream assumera par étapes le transfert du gaz à la Tchéquie et à la Slovaquie ce qui le rendra sensiblement moins onéreux et les fournisseurs ne ressentiront plus le dictat des pays transiteurs.
Le chef du Conseil de direction de Gazprom Alexeï Miller et le président de l’ENI italienne Paolo Scaroni se sont entretenus lundi sur la mise en œuvre du projet South Stream. Selon l’Agence ITAR-TASS, les parties estiment à l’unanimité que le projet est réalisé selon le calendrier. Les interlocuteurs ont abordé, en outre, les questions liées à l’intégration de la compagnie « Electricité de France » et du consortium allemand «Wintershall » à l’entreprise mixte. Le South Stream a pour but de renforcer la sécurité énergétique de l’Europe.
Les diplomates participent aux pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, écrit le journal « Nezavissimaïa Gazeta » en commentant le bilan de l’entretien des chefs des diplomaties des deux pays à Moscou. Moscou et Kiev n’abandonnent pas leurs positions. Sergueï Lavrov a souligné sans ambages que la partie russe n’essayait pas de pousser l’Ukraine à adhérer à l’Union douanière en élevant les prix du gaz. Moscou insiste pour que Kiev précise sa position. « L’Ukraine doit faire son choix: est-elle intéressée à adhérer à l’Union douanière». Sergueï Lavrov a évoqué les propos du président Dmitri Medvedev ayant dit la semaine dernière que la partie ukrainienne pouvait compter sur les supports d’énergie bon marché en tant que membre à part entière de l’Union douanière ou en échange des actifs intéressant la Russie, par exemple le droit de propriété au système ukrainien de transport du gaz. Pour le moment la décision n’est pas adoptée et la compagnie « Naftogaz » doit s’acquitter des engagements gaziers à long terme bien que Kiev les considère inéquitables, a souligné le ministre russe. Selon Lavrov, la Russie est prête à défendre la légitimité de ces documents au tribunal international. Le ministre ukrainien a exhorté en réponse à déployer les efforts en quête d’une solution dans le cadre des pourparlers bipartites en évitant l’examen du litige au tribunal.
