Le gaz russe a désormais la voie libre pour arriver à ses consommateurs européens. Le 6 septembre dans la baie de Portovaïa près de Vyborg qui se trouve à proximité de la frontière russo-finnoise, a eu lieu la cérémonie de la mise sous pression du gazoduc « Nord Stream ». C’est Vladimir Poutine qui a appuyé sur le bouton afin d’injecter du gaz dans la conduite. Le premier ministre russe a fait remarquer que la mise en service du gazoduc « Nord Stream » faisaient perdre aux pays de transit leur statut privilégié dont ils bénéficiaient sur le marché européen.
Pour l’instant le premier pipeline du gazoduc est rempli de gaz technologique. Il s’agit de tester « Nord Stream » avant de livrer fin octobre le gaz russe aux clients européens. La mise en service du gazoduc met ainsi fin au diktat des pays du transit, a indiqué Vladimir Poutine.
Jusqu’ici le gaz russe était majoritairement livré en Europe via l’Ukraine. Mais il y a eu plusieurs interruptions de livraisons dans les pays de l’UE à cause de Kiev. Les relations russo-ukrainiennes seront désormais différentes, est convaincu Vladimir Poutine:
« L’Ukraine est notre partenaire de toujours. Tout pays de transit est tenté de profiter de sa situation privilégiée. Aujourd’hui lorsque les privilèges sont finies, nos relations se transformeront peu à peu ».
Selon les experts, le gazoduc « Nord Stream » diminue de façon considérable les risques liés au transit du gaz ce qui permet de garantir le caractère stable des livraisons du gaz russe en Europe, dit Alexandre Passetchnik du Fonds russe de sécurité énergétique internationale:
« Nord Stream » permettra à la Russie de se prémunir contre les risques liés à la livraison du gaz dans les pays de l’UE en contournant des pays tels que l’Ukraine et en partie la Biélorussie. Le nouveau gazoduc permettra de diviser par deux la dépendance du système gazier ukrainien ».
« Gazprom » a déjà conclu des contrats à long terme avec les clients allemands, danois, néerlandais, belges, français et britanniques.