"L'un d'eux, hors procès-verbal, m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Sarko" c’est le témoignage paru dans le livre à scandale de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, de la Juge Isabelle Prévost-Desprez anciennement en charge de l’affaire Bettencourt. “Sarko m’a tuer” le livre des deux journalistes, présente sous forme d’une galerie de portrait l’histoire d’une vingtaine de personnages qui estiment que leurs vies ont été fortement touchées par le président de la République. Magistrats, policiers, politiques, avocats et parmi eux la juge de Nanterre, qui serait sans doute la victime la plus scandaleuse pour l’Elysée. Dans sont témoignage elle affirmerait qu’elle était stupéfaite par la peur des témoins du procès qu’elle suivait devant leurs témoignages. Ainsi elle soutient que plusieurs témoins ont dit avoir vu monsieur Sarkozy recevoir de l’argent en liquide.
Rappelons que l’affaire de Mme Bettencourt, la riche héritière de L’Oréal, comporte plusieurs facettes, la première étant la plainte portée par sa fille Françoise Bettencourt-Meyers suite au supposés abus de faiblesse sur sa mère par son photographe. Mais suite à cette histoire, un fait encore plus grave s’ajoute à l’affaire, le site Mediapart révèle un lien trouble entre le ministre du travail de l’époque Eric Woerth et la milliardaire. Des opérations financières pour échapper au fisc sont dénoncées. Grace à ce fil d’Ariane proposé par le site d’actualités Mediapart, on trouve vite la rumeur selon la quelle, Liliane Bettencourt aurait financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, à hauteur de 150000 euros, par le biais du même Eric Woerth trésorier de L’UMP en ce temps.
La parution du livre a rapidement mobilisé les partis, à moins d’un an de la présidentielle la gauche c’est vite emparée de l’occasion. Martine Aubry se dit favorable à la réouverture d’une enquête, François Hollande a préféré rester moins agressif en déclarant seulement que la justice subit beaucoup de pression de la part de l’UMP. L’Elysée à son tour a estimé que ces propos sont infondés et mensongers. Néanmoins les espoirs de la gauche d’engager une bataille sur ce front en vue des présidentielles, sont maigres. L’un des témoins cités dans le livre a déjà démenti les propos qui lui sont attribués et il n’y a pas eu de confirmation sur les confidences des témoins de la part de la greffière de la juge. D’autre part il semble tout à fait bizarre que Mme Prévost-Desprez partage des confidences cruciales pour l’investigation, plus d’un an après les faits.