Une découverte archéologique inattendue au centre-ville de Moscou

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Les archéologues russes ont fait une découverte très inattendue sur un chantier au cœur de Moscou. Les objets découverts permettront de se faire une idée de la vie de la capitale russe d'il y a 500 ans.

Les archéologues russes ont fait une découverte très inattendue sur un chantier au cœur de Moscou. Les objets découverts permettront de se faire une idée de la vie de la capitale russe d'il y a 500 ans.

Des jarres, cadenas, poteries, chemises de maille, bracelets, laptis (espadrilles tressées en tille ), chaussures de cuir et chaussettes en laine – en tout plus de 1000 objets qui racontent la vie quotidienne des Moscovites au XIII-XVII siècles. Des petits chaussons de cuir pour enfants sont attendrissants et des chaussures à talon vielles pourtant de 400 ans, frappent par la modernité de leur forme. La nature humaine ne change pas et celle féminine n'est pas une exception, souligne l'archéologue en chef de Moscou, Léonid Kondrachev:

« Du point de vue archéologique, ce thème est très intéressant. C'est que fabriquer une bonne semelle qui ne s'use pas trop vite, était assez difficile. Dans certains pays il y avait des chaussures à semelle en bois. Et puis, au 17 siècle on a appris à fabriquer une semelle en cuir rigide et des talons. Ceux-ci deviennent d'ailleurs à la mode non seulement pour les femmes mais aussi pour les hommes. Même les militaires, les streltsy, faisaient parade de hauts talons ».

Parmi les objets trouvés par les chercheurs, le plus précieux est une bague féminine datant du XVII siècle. Trouvée lors des fouilles à proximité du Kremlin, la bague porte une inscription: Aguafia Il'initchna Rybina. C'est cette inscription qui fait de la bague un artefact unique, raconte Léonid Kondrachev.

« Il est rare qu'un archéologue a affaire à des traces laissées par un individu concret. Parce que si l'objet se casse ou se perd, son propriétaire ne pense pas du tout d'avoir laissé une empreinte dans l'histoire. Il y a une bonne expression qui dit que nous avons affaire à une majorité sans voix. Mais ici on voit une personne bien réelle, une femme qui a perdu sa bague. On poursuivra nos recherches dans les archives afin de savoir plus sur l'identité et les occupations de cette femme ».

S'il faudra encore élucider la vie d'Aguafia Rybina, l'âge de Moscou semble avoir été déterminé une fois pour toutes par les archéologues. La capitale russe a 100 ans de plus que son âge officiel. Les chercheurs en doutaient: c'est que la date officielle de naissance de la ville, 1147, correspond à la première mention de Moscou dans les chroniques. Mais la ville pourrait très bien avoir existé avant cette date.

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