La France s’engage encore

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La France ne lâche pas l’initiative dans le conflit libyen qui est sans doute en phase de se terminer très bientôt. C’est en la date historique du 1er septembre, date à la quelle le colonel Kadhafi à pris le pouvoir en Lybie il y a tout juste 42 ans, qu’aura lieu une conférence internationale à Paris, visant à éclaircir l’avenir libyen. Nicolas Sarkozy a annoncé cette réunion la semaine dernière y conviant les dits « amis de la Lybie », pour discuter de la reconstruction du pays et de son passage à un modèle démocratique. Le président français à souligné que néanmoins les efforts pour la suppression des traces de l’ancien régimes doivent encore être faits jusqu’au bout.

Pour nous permettre de mieux comprendre les tenants de cette réunion nous avons contacté le Directeur de la communication et porte-parole du Ministère des affaires étrangères et européennes, Monsieur Bernard Valero:

Tout d’abord quels sont les objectifs de cette conférence ?

Les objectifs de cette conférence sont doubles. Le premier objectif c’est de nous adapter, quand je dis « nous » c’est « nous » collectivement, la communauté internationale, de nous adapter à la nouvelle situation à la nouvelle donne, qui est actuellement celle de la Lybie. Depuis le départ de Kadhafi donc la Lybie elle même s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire retrouve une liberté qui va lui permettre désormais de construire son modèle démocratique. Donc premier objectif, c’est celui-là de s’adapter à cette nouvelle réalité. Et le second objectif c’est de s’adapter à cette nouvelle réalité sur un mode dynamique, c’est à dire sur un mode de mobilisation de la communauté internationale, précisément pour aider les libyens à reconstruire leur pays, pour les écouter, pour entendre ce qu’ils ont à dire désormais et ce dont ils ont besoin. Parce que le pays après 42 ans de dictature de Kadhafi et après ce qui c’est passé dans ce pays depuis les six derniers mois, il faut reconstruire, il faut se mobiliser pour permettre le succès de l’imminente rentrée scolaire, il faut travailler pour permettre au système hospitalier de fonctionner dans des conditions qui soient normales, pour rétablir les circuits de distribution d’électricité, pour remettre en route une administration, en bref le chantier est énorme et il est important que la communauté internationale soit mobilisée en appui à ce pays qui enfin après tant d’années est entrain de découvrir et de construire la démocratie.

Oui mais quand vous parlez de soutien, vous pensez qu’il y aura des soutiens financiers ?

Non là, sur le registre financier les choses se passent à New York et encore plus précisément au comité des sanctions  des nations unies, vous savez qu’à la suite de l’adoption de la résolution 1970 du conseil de sécurité, un certain nombre de sanctions ont été imposées au régime de Kadhafi et en particulier le gel d’avoirs financiers de Monsieur Kadhafi, et on peut imaginer qu’en 42 ans il y a beaucoup d’argent qui a été placé ou caché par Kadhafi à l’étranger, donc il est important, le financement est là, les sommes sont très importantes, on parle de milliards de dollars. Il faut désormais et très rapidement dégeler cet argent qui a été bloqué dans le cadre des sanctions des nations unies et le rendre au peuple libyen pour qu’il en fasse le meilleur usage. Un usage dans l’urgence et à des fins essentiellement humanitaires pour permettre aux 6-7 millions de libyens de pouvoir enfin retrouver une vie dans des conditions normales.

Vous ne pensez pas que cette réunion est un peu précoce, considérant que le colonel Kadhafi ne s’est toujours pas rendu ?   

Non je crois qu’il y a urgence, ça fait 42 ans que les libyens attendaient  de pouvoir disposer de cette liberté, je crois donc que ce serait une grande erreur collective d’attendre. Parce qu’il y a véritablement une urgence, il y a une urgence humanitaire, alors effectivement dans les hôpitaux où on manque de tout, où on manque de médicaments, où l’on est de plus en plus incapables de traiter les malades,  on peut se dire effectivement que cette conférence de solidarité vis à vis des libyens intervient trop tôt et donc on va se dire on va attendre, on va attendre… on va attendre jusqu’à quand? Donc ce n’est pas du tout incompatible au contraire il est urgent de se mobiliser, il est urgent d’envoyer des signaux de solidarité avec les Libyens, premièrement, ce qui n’est absolument pas incompatible avec une recherche active de Monsieur Kadhafi parce que celui-ci a des comptes à rendre devant la justice.

Est-ce que la Russie est officiellement conviée à cette réunion ?

Bien sur, elle est tout à fait conviée à cette réunion d’une part, et d’autre part elle a toute sa place à cette réunion. La Russie est un acteur important, majeur au sein de la communauté internationale et naturellement à la lumière de la nouvelle situation en Lybie, la Russie a un rôle tout à fait déterminant à jouer, a des responsabilités tout à fait particulières à assumer et nous sommes assurés d’une présence de la Russie à cette conférence et pour nous c’est évidemment un élément et une contribution de ce grand pays qui est tout à fait positive.

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