Les Etats-Unis ont porté le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem et deux autres responsables du régime de Bachar Al-Assad sur la liste des personnes frappées par les sanctions économiques unilatérales contre le gouvernement syrien.
"Ces sanctions visent les défenseurs clés du régime d'Assad", a indiqué David Cohen, vice-ministre américain des Finances chargé du terrorisme et des renseignements financiers, devant les journalistes.
Outre le chef de la diplomatie syrienne, les sanctions concernent désormais la conseillère politique du président Bachar Al-Assad, Bouthaina Chaabane, et l'ambassadeur de Syrie au Liban Ali Abdoul Karim Ali.
La décision du Trésor implique le gel des avoirs que ces responsables pourraient posséder aux Etats-Unis.
Le 18 août dernier, le président américain Barack Obama a annoncé le durcissement des sanctions américaines contre la Syrie et les autorités du pays. En vertu d'un décret présidentiel, les avoirs que l'Etat syrien et ses responsables pourraient avoir aux Etats-Unis sont gelés et les importations de pétrole syrien aux Etats-Unis sont suspendues. Le président a également interdit par décret aux citoyens américains de passer des contrats avec les sociétés publiques syriennes et les particuliers liés avec le gouvernement syrien, ainsi que d'investir en Syrie.
Washington appelle les dirigeants syriens à céder le pouvoir à l'opposition.
Depuis le 15 mars dernier, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'opposition et les défenseurs des droits de l'Homme, la répression de la révolte populaire en Syrie par les forces de sécurité aurait déjà fait plus de 2.200 morts. Les autorités font état de 500 morts parmi les militaires et agents de sécurité.