Un comité antidrogue des Balkans pourra être mis en place en Europe. Sa mission serait de lutter contre le trafic de stupéfiant qui arrive en Europe via le Kosovo. Cette initiative russe intéresse les voisins de l'Etat kosovar autoproclamé: Serbie, Albanie, Macédoine et Monténégro.
Depuis quelques années le Kosovo est au cœur du narcotrafic en Europe. C'est ici que se rencontrent deux flux de drogues, celui de cocaïne qui arrive de l'Amérique Latine via l'Afrique et celui d'héroïne de l'Afghanistan via la Turquie.
Le Kosovo est le fief de 15 cartels qui font recours à la diaspora albanaise pour distribuer la drogue partout en Europe. Les bandes composés de Kosovars et d'Albanais contrôlent jusqu'à 70% du marché d'héroïne en Suisse, en Autriche, en Allemagne et en Hongrie et jusqu'à 20% de trafic en Grande-Bretagne et dans les autres pays européens. Malgré les aides financières considérables octroyées par l'UE à la police de Kosovo, cette dernière n'est pas en mesure de mettre fin aux activités des narcotrafiquants. La Russie propose de conjuguer les efforts, dit le chef de l'agence russe de contrôle des drogues, Viktor Ivanov:
« Nous proposons de consolider nos forces en mettant en place un comité antidrogue des Balkans composé de quatre pays de la région – Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie – plus la Russie. Ce comité pourrait grandement faciliter l'échange d'informations ce qui permettra d'organiser d'importantes opérations policières. Cette initiative est bien accueillie. Les négociations seront poursuivies ».
Le Kosovo est devenue le problème numéro un en matière du trafic de drogue. Deux membres du futur comité, la Serbie et la Russie, n'ont pas reconnu l'Etat kosovar. Mais cela n'empêche pas à Belgrade d'avoir de bonnes sources d'informations. L'Albanie elle aussi dispose d'assez de renseignements ce qui donne une idée de l'ampleur du narcotrafic aux Balkans.