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Il faut bien aller vers Mars et c’est avec la Russie que l’Europe effectuera le

Il faut bien aller vers Mars et c’est avec la Russie que l’Europe effectuera le premier vol piloté vers la Planète Rouge, a déclaré le directeur de l’Agence spatiale européenne Jean Jacques Dordin au salon aérospatial MAKS 2011 sans toutefois préciser la date de cet événement. Son collègue russe Vladimir Popovkine l’a entièrement soutenu en matière de préparation en commun du futur projet.

Le rêve d’aller un jour vers Mars a une longue histoire et ce projet est aujourd’hui plus près de se réaliser que jamais. Jadis l’intérêt pour cette planète était lié à l’attente d’une rencontre avec les « frères de l’intelligence ». On a appris plus tard que la probabilité de rencontrer sur Mars  des êtres doués d’intelligence était égale à zéro sans toutefois exclure la possibilité d’existence de certaines formes de vie. Mais le vol habité vers Mars va au delà des recherches d’une vie extraterrestre. D’après les scientifiques, ce qui est vraiment important, c’est le fait que ce soit l’unique planète du système solaire apte à être colonisée par l’homme. Ce n’est pas un hasard si les Américains ont donné au vol humain vers Mars le statut de programme national.

« D’ailleurs, l’expérience d’exploration de l’espace longue de plus d’un demi siècle montre clairement que dans cette entreprise complexe, l’unification des efforts et la coopération apportent plus de succès que la concurrence. Et pourtant il n’est pas du tout facile d’arriver à une compréhension totale », estime l’observateur de la revue « Les nouvelles de l’astronautique » Igor Lissov.

L’histoire de l’astronautique nous apprend que même la garantie du président d’un grand pays ne suffit pas à mettre en route un programme spatial aux objectifs aussi complexes. Par exemple, une seule des trois tentatives américaines des vols vers la Lune ou Mars a pu être menée à bien quoique toutes les trois aient été annoncées par des présidents des États Unis. Par conséquent, la décision des directeurs des agences spatiales et l’accord à ce sujet, ne peuvent être réalisés à défaut du soutien clairement exprimé des hauts dirigeants des pays concernés qui sont le cas échéant la Russie et les pays de l’UE. L’organisation de ce vol si situe au plus haut niveau de l’État et a désormais une dimension interétatique.

Cette décision interétatique est déjà intervenue en 2006, quand les gouvernements des pays faisant partie de l’ASE ont approuvé le projet ambitieux de lancement vers Mars de la sonde « Exo Mars » avec la participation directe de la Russie. Premièrement, cette sonde  transportant un robot martien lourd  peut s’envoler avant 2013 à l’aide du lanceur russe « Proton ». Et, deuxièmement, elle sera en partie équipée d’instruments de fabrication russe. Mais pour quand est le vol humain vers Mars? La réponse dépend dans une grande mesure de la décision commune des dirigeants russes et des pays de l’ASE, estime Igor Lissov.

Si ce programme reçoit le statut de prioritaire elle pourra être bouclé en dix ans, sinon cela risque de prendre une vingtaine d’année ce qui est très long.

La Russie réalise actuellement en coopération étroite avec l’Agence spatiale européenne la troisième étape de 520 jours de l’expérience « Mars 500 ». Elle se déroule sur terre, notamment à Moscou, mais dans ses conditions  sont rapprochées au maximum des celles du vol vers Mars. Ses participants ont plus d’une fois foulé le sol martien simulé par un module spécial.

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