Téhéran espère que la Cour internationale d'arbitrage autorisera la livraison de systèmes sol-air russes S-300 à l'Iran, a annoncé mercredi l'ambassadeur de ce pays à Moscou, Sayed Mahmoud Reza Sajjadi.
"Aux termes du contrat signé entre la Russie et l'Iran, si l'une des parties ne respecte pas les clauses de ce document, l'autre partie sera en droit de saisir une juridiction arbitrale [...] Comme les systèmes S-300 ne tombent pas sous le coup de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu, Téhéran a déposé une requête il y a près de six mois auprès de la Cour internationale d'arbitrage", a déclaré l'ambassadeur à RIA Novosti.
A la fin de 2007, Téhéran et Moscou ont signé un contrat d'un montant d'environ 800 millions de dollars portant sur la livraison de cinq divisions de missiles S-300 PMU-1 à l'Iran. Le 22 septembre 2010, le président Dmitri Medvedev a interdit l'exportation de cette arme vers l'Iran en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée le 9 juin 2010.
Selon le diplomate, les autorités iraniennes espèrent une décision positive de la Cour.
"Une telle décision fournirait à la Russie un fondement légal pour honorer ses engagements", a-t-il conclu.
Les missiles sol-air S-300 sont destinés à la protection des sites industriels et administratifs, des bases militaires et des postes de commandement contre les attaques aériennes et spatiales. Les S-300 sont capables de détruire les missiles balistiques et de croisière, ainsi que d'abattre les avions à une distance de 150 km et à une altitude allant jusqu'à 27 km.