La Haute représentante pour les affaires étrangères de l'Union Européenne Catherine Ashton a salué mardi la résolution du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies appelant à lancer une enquête internationale indépendante sur la répression des manifestations en Syrie.
Réuni lundi pour une session extraordinaire, le Conseil des droits de l'Homme a dénoncé les répressions en Syrie et a insisté sur l'envoi d'une commission indépendante chargée d'enquêter sur les éventuelles violations des droits de l'Homme en Syrie et d'en identifier les coupables. La résolution a été approuvée par 33 des 47 membres du conseil.
Selon le conseil, les atrocités commises par les forces de sécurité syriennes et enregistrées par une mission d'experts de l'ONU, peuvent "relever de crimes contre l'humanité".
La mission d'experts mandatée par le Haut commissariat aux droits de l'Homme a présenté son rapport sur la situation en Syrie jeudi dernier. Le rapport couvre une période du 15 mars au 15 juillet derniers.
Selon la Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay, les répressions ont déjà fait environ 2.200 morts en Syrie. Le bilan officiel syrien fait état de quelque 500 morts parmi les militaires et représentants des services de sécurité.
Les Etats-Unis, l'UE, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont appelé jeudi dernier le président syrien Bachar al-Assad à démissionner. Le Canada et l'Espagne ont appuyé cet appel.
